école de Chavailles
Mon Village :
Chavailles les Blancs
par
Yvonne JEAN née GARCIN

Nous devons féliciter Yvonne

d'avoir réalisé ce que chacun de nous devrait faire :
transcrire ses souvenirs même apparemment les plus anodins, alors qu'il en est encore temps...
Comme ces ruisseaux nombreux qui ravinent nos montagnes
ils graveraient la mémoire d'un temps révolu à tout jamais.

Ce témoignage qui refuse l'oubli est la plus évidente marque d'un respect filial et une merveilleuse façon de redonner vie à nos parents disparus.

L'ouvrage se présente sous la forme d'un petit livret de 36 pages,comprenant textes,dessins et photos couleur.

Souvenirs d'enfance,évènements heureux ou parfois tristes,anecdotes surprenantes ou amusantes,croyances, superstitions,etc,...

On retrouve une époque et un temps presque immobile scandé seulement par le déroulement des saisons et des fêtes,

l'ambiance familiale d'un petit village "du bout du monde", la nostalgie d'une harmonie avec les choses et les gens...

C'est une ode d'amour qu'Yvonne adresse à ses parents et à son pays natal dans un beau texte en provençal intitulé:
Moun Chivau Blanc

car son village natal est blotti au creux de cette belle et imposante montagne à laquelle les anciens on attribué une âme en lui donnant un nom mythique.

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  • CHAVAILLES - "LES BLANCS"
  • "La LEQUE"
  • La LAVANDE
  • La ROUTE vers 1929 - 1932
  • Les CHÊNES de VERDUN
  • Mon ECOLE
  • Lou PRÈIRE (Le prêtre)
  • TERRES de la CHARITE
  • Le "BOUT des BLANCS"
  • La GORGE de la COMBE
  • La BArRE Blanche
  • Vira de Pico
  • Le champ des noyers
  • sorcellerie
  • Incroyable,mais vrai...
  • Les métiers
  • Xavier de Fourvières
  • histoire de loups
  • triste destinée
  • la cabrado
  • les colporteurs
  • La colle
  • Les sivan
  • Sambu et sourcier
  • Notre dame du rosaire
  • Noël de mon enfance
  • Pâques
  • Abbaye de Faillefeu
  • Catastrophe aérienne
  • Moun chivau blanc
  • Champourcin
  • Chanolles
  • Mariaud
  • La diligence
  • Le cadran solaire
  • La vierge en bois noir
  • Heyre
  • Blégiers
  • Mon village

A mes enfants,petits enfants et arrière petits enfants,afin qu'ils gardent ce souvenir
J'ai vécu plus de vingt ans dans ce cirque de montagnes au milieu de tant de personnes qui étaient de "véritables encyclopédies"...

Mon village : CHAVAILLES - "LES BLANCS"


L'eau a toujours été un problème pour les paysans des Blancs.
Le père RUPERT écrivait en 1900 que le village s'était déplacé au XIII° siècle, vers une source découverte à Chavailles (chava signifie creuser)

"La LEQUE"



En 1930, dès le mois d'août les villageois prenaient en adjudication certains quartiers pour la chasse à la lèque et s'assuraient ainsi quelques ressources par la vente de leurs prises aux hôtelliers et restaurateurs de Digne...


La LAVANDE


En 1921,installation d'un premier alambic, l'essor de la culture favorisée par l'apport de revenus conséquents,puis la réglementation de la coupe, interdite avant le 15 août.
Alors s'engageait une course effrenée dans les vallons...
Jusqu'à six alambics furent installés au village !

La ROUTE vers 1929 - 1932


Les tiraillements occasionnés par le changement, mais aussi la solidarité et le bénévolat dans une communauté soudée.

Les CHÊNES de VERDUN


Deux arbres superbes issus de glands ramenés de Verdun par un permissionnaire...

Mon ECOLE

Vers 1925, l'instituteur avait relié par un fil de fer la fenêtre de l'école à la cloche de l'église.
Il sonnait pour appeler ses élèves et tout le village pouvait savoir quelle heure il était...

Lou PRÈIRE (Le prêtre)

La cabane où a été caché l'évêque de Digne lors de la révolution.

TERRES de la CHARITE

La distribution de pain après la messe de Pâques.

Le "BOUT des BLANCS"

La mémoire des anciens rapporte la disparition d'une forêt de pins par un glissement de terrain au XVIII° siècle

La GORGE de la COMBE

Au XVIII° siècle encore,une avalanche qui épargne miraculeusement maisons et oratoire dédié à saint Marc

La BARRE BLANCHE

Encore une catastrophe naturelle au lieu dit "les Sépées" (sépéli signifie ensevelir en provençal)

VIRA de PICO

Le curé PICHE était certainement un bon-vivant, il aimait jouer aux cartes tard le soir, mais un lendemain matin,mal réveillé il prononça à la messe cette phrase devenue légendaire :
"vira de pico"au lieu du traditionnel "Dominus Vobiscum"
Egalement chasseur impénitent,il fut emporté par une avalanche lorqu'il appuya sur la gachette...
C'était en 1871.

Le CHAMP des NOYERS

Vers 1870, encore un glissement de terrain, emportant un champ planté de noyers depuis le XVII° siècle.

SORCELLERIE

Vers 1890, une pauvre femme "embarnée"...
(N.B:Embarnàr, jeter un sort (Dict.S-J. HONNORAT)

INCROYABLE, mais VRAI...

L'histoire incroyable d'une anesse laissée pour agonisante dans la montagne fin octobre, que le berger ROUX retrouva en compagnie d'un ânon au mois de juin suivant...

Les METIERS

En 1884, le village comptait 135 habitants : cordonnier, forgeron,maçon,meunier, tisserands, deux bistrots...
Le village était classé paroisse avec un prêtre à domicile.

CHAVAILLES - Le PERE XAVIER DE FOURVIERES.

En 1900, au village on disait que l'oncle Joseph était "bien placé" au Ministère des Finances,car il avait pu accélérer le traitement d'un dossier (en fait,simple vagmestre,discrètement il avait mis le dossier au dessus de la pile...)
L'existence du journal "Les Bas-Alpins à Paris" dans lequel il écrivit plusieurs poèmes en provençal sur "sa Chanolette" et "son Cheval Blanc".
Son amitié avec le père Xavier de Fourvières qu'il avait connu en 1897 lors de son passage par le col de Chalufy avec le père RUPERT également ardent défenseur du langage provençal.

HISTOIRE de LOUPS

Le cordonnier "Michia" obligé de distribuer par petits morceaux le cuir qu'il avait acheté à Digne pour se débarrasser des loups qui le suivaient,attirés par l'odeur...(1860)

TRISTE DESTINEE

En juin 1870, les bergers découvrent le corps d'une malheureuse femme qui, en novembre,n'avait pu passer le col de Lachen pour se rendre chez sa fille sur le point d'accoucher à La Valette.
A Chanolles son mari croyait qu'elle aidait encore sa fille à La Valette, et à La Valette on pensait qu'elle était toujours à Chanolle...!

La CABRADO (le troupeau de chèvres)

Le 10 août pour la fête patronale de saint Laurent,les jeunes gens participaient à la course à la tarte dans un champ très pentu, puis commençait le concours de boules.Après souper,il y avait un bal sur le pont.Et vers la fin de la nuit, on buvait du chocolat chaud avec du lait dérobé dans les écuries des chèvres dont on avait bouché les sonnailles avec du papier...


Les COLPORTEURS

Le "bardier" raccommodeur de bats et colliers,"l'estamaïre",ferblantier qui réparait les casseroles, "lou cadéraire", rempailleur de chaises et bien d'autres petits métiers aujourd'hui disparus, distraction pour les enfants qui les regardaient travailler

La colle

En 1837, une avalanche descendue du Carton,ensevelit le hameau de La Colle, quinze habitants,huit survivants. Parmi lesquels Joseph ESCLAPON et sa fille qui furent retrouvés sous les décombres 23 jours plus tard, évanouis mais encore vivants...Ils ne croyaient jamais revoir le monde des vivants, la folie les avait gagné, ils eurent une liaison incestueuse... un fils naquit,qui resta célibataire.Aujourd'hui,il ne reste plus rien de La Colle.

La famille SIVAN de la Colle

Tous les dimanches la famille Eugène et Marie SIVAN au complet se rendait à la messe (six filles et deux garçons). Le "Gène",ne savait ni lire, ni écrire, mais il comptait sur ses doigts.
Un jour, se rendant à la messe, il aperçoit des paysans aux travaux des champs...
"Alors, on ne respecte plus le jour du Seigneur ?"
"Mais,Gène, c'est samedi aujourd'hui !"
Incrédule, il compte sur ses doigts:
"lundi, labour, mardi, coupe de bois,etc,..."
Alors, un de ses fils de lui rappeler qu'il avait labouré le matin et fait autre chose le soir...
Il avait compté un jour de trop !
Le "Gène" pouvait être fier de sa famille,ses quatre filles mariées, il lui restait deux beaux et grands garçons pour assurer la relève.
Malheureusement, la guerre de 14/18 leur faucha Joseph.
Anéantis par la douleur,ils continuaient à travailler leurs terres,espérant le retour de Louis.
Huit jours avant l'armistice, en 1918, c'est leur dernier garçon qui tombait au champ d'honneur.
Marie d'abord, puis Gène, usés par la douleur n'eurent plus le courage de travailler et se laissèrent mourrir.

Sambu et sourcier

A Chavailles, près du Cognas, une source porte le nom de Sambu.
Un peu plus loin, un petit torrent est appelé Sourcier.
Ces deux mots en Provençal, ont un rapport avec la dangerosité...(Voir lou Pichot Tresor)
Yvonne nous raconte la frayeur en chemin d'un garçon de 15 ans (Remy BLANC) parti à minuit du hameau des Blancs avec une somme d'argent confiée par son père pour faire des achats à Digne à 27 Kms...
Cela se passait en 1915.

Notre dame du rosaire

Au pied du Cheval Blanc, la petite chapelle du Rosaire veille sur la vallée.
Construite à la fin du XIX° siècle,son autel est posé sur une pierre datée de 1232...
Le Père RUPERT soutenait qu'autrefois le village de Chavailles était aux Blancs :
"Se poù que noueste vilagi d'en proumiè sieguesse ei blanc"
Toutes les années, en octobre,une messe était célébrée à Notre Dame du Rosaire,jusqu'en 1940,quand le Père BOREL,dernier prêtre résident au presbytère de Chanolles, partit à La Garde (83) dans la maison de retraite La Pauline.
Puis un jour,le Père Jean Baptiste ROUX,enfant de La Javie, se voyant confier par Monseigneur l'Evêque tous les villages des alentours, reprit la tradition du Rosaire, et chaque année, la chapelle est presque trop petite...

Noël de mon enfance

...Nous fêtions Noël dans la grande pièce familiale qui s'imprégnait alors d'une grande chaleur et d'un bonheur simple et pur, que je ne pourrais oublier...

Pâques

Le jour de Pâques se passait à Blégiers avec toute la famille.
Yvonne se souvient avec tendresse des personnages hauts en couleur qu'elle allait visiter avec son cousin Marcel...
Lorsque les cloches carillonaient nous partions vite rejoindre nos parents.L'église était trop petite pour recevoir tous les gens des environs venus ce jour-là :
Les Combes, Heyres,Chavailles,Chanolles,Champourcin,Prads,etc...
A la sortie de la messe,c'était la distribution de "pain béni de la charité".
Vint la guerre de 39-45.
Le Père BOREL prit sa retraite et la coutume s'est arrêtée là !
Depuis, le terrain de la Charité à Blégiers,mitoyen avec le cimetière, domine les tombes où reposent tous ces êtres qui ont rempli nos souvenirs...

Abbaye de Faillefeu

En 1856, l'abbé FERAUD écrit :
"On trouve dans le territoire de Prads,les restes de l'ancienne abbaye de Notre Dame ou de Sainte-Marie Villevielle" (vulgairement "Faillefeu").
En 1949, Yvonne a recueilli le témoignage de Junie AUZET de Tercier, veuve de 59 ans qui lui a fait découvrir les restes du magnifique monastère entièrement construit en pierres de taille.
Hélas, par la suite, des bucherons qui logeaient dans la "maison des moines" ont malencontreusement mis le feu...
Actuellement, il ne reste rien de tout ce qui avait été l'abbaye et son couvent...Quelle tristesse !

Catastrophe aérienne

On n'oublie pas la catastrophe aérienne du massif du Cheval Blanc !
Les 27 et 30 janvier 1948,les vallées du Haut Verdon et de la Haute Bléone étaient endeuillées par une double catastrophe aérienne.
Yvonne se souvient du choc du deuxième avion sur le versant, côté Chanolles,le bruit assourdissant et l'avalanche qui s'en suivit mêlant neige et fumées noires...
Les deux avions militaires américains transportaient 22 passagers, il n'y eut qu'un seul survivant...!
L'extraordinaire de cette histoire tient dans le fait que c'est un prisonnier allemand,ancien aviateur, qui est arrivé le premier sur les lieux pour sauver le seul rescapé...!
La noblesse de son comportement lui valut sa libération et l'amitié de l'aviateur américain.
Le témoignage d'Yvonne JEAN a été repris par André BESSON dans une étude très détaillée de ces évènements,publiée en 2005 dans le N°354 des Chroniques de Haute Provence de la Société Scientifique & Littéraire

Moun chivau blanc

I'a maï de quaranto an qu'aï quita moun vilàgi natau, maï de moun pountin, mis uei escruton souvènti-fes li mountagno au luen Amoundaut lou majestuous Chivau-Blanc que drèisso soun esquino devers lou cèu, semblo me dire :
"M'oublides pas au mens ?"
"O noun ! Coume fariéu pèr t'oublida ?"

Lire la suite avec traduction...

Champourcin

En 1844,l'abbé FERAUD écrivait : Paroisse de Blégiers.
Cette paroisse est composée du village et de trois hameaux :
Champourcin, Heyre et les Combes.
Le premier de ces hameaux est dans les anciens textes qualifié CASTRUM, CAMPI, URSINI (CAMPORCINIUM) d'où l'on a fait par corruption Champourcin.
On retrouve dans les écrits à partir de 1248 jusqu'en 1789 une longue liste de seigneurs de Champourcin...
...Entre La Javie et Champourcin, il y a un lieu-dit "La Douane", encore nommé "l'octroi".
En effet, autrefois, avant la réunion de la vallée de Barcelonnette à la France, Prads était frontière et portait le nom de ville où il y avait un juge royal,un notaire,un curé et un vicaire...
En 1846, la cloche de la chapelle de St.Christophe à Champourcin,portait l'inscription :
Parrain : François GARCIN
Marraine : Claire GARCIN

Chanolles

Le village de Chanolles (Canola) est acculé au pied de la montagne du Cheval Blanc qui lui dérobe le soleil pendant les mois de décembre,janvier et février.
Les anciens disaient qu'autrefois des Templiers s'étaient installés à Chanolles.

Des anciens écrits indiquent qu'en 814 les abbés de Saint Victor de Marseille y étaient installés, et jusqu'en 1787, la liste des seigneurs de Chanolles est importante.

En 1899, la commune autorise M.RICHAUD,maire à contracter avec M.PACAUD,entrepreneur de travaux publics pour l'installation d'une usine de production électrique à partir d'une chute d'eau,moyennant une redevance de quinze cents francs par an.

Le somnabule de Chanolles, sur le dos de son mulet en pleine nuit...réveillé brutalement en sautant à terre au milieu d'une flaque d'eau...
"Mais quelle idée de venir ici..." avait-il dit en revenant se recoucher.

Le Père ROUX,curé de La Javie a écrit en 1991 un article intitulé : Phénomène naturel"
En période d'hiver,en décembre et janvier,le soleil passe très bas,successivement derrière les hauts sommets qui forment l'horizon,à l'est :
l'Estrop,Boule,Coste-Longue,Le Cheval Blanc,Le Pic de Couar,La Barre des Dourbes, et se montre occasionnellement par les cols :
Col de Chaluffi,Lachen, Talon,La Baisse.
C'est ainsi qu'il éclaire successivement de bon matin le village de Tercier,puis vers midi,celui de Chanolles,et le soir, La Rouine (commune de Draix)
Un humoriste disait à ce sujet :
le soleil déjeune à Tercier, dîne à Chanolles et soupe à La Rouine, avant de se coucher...

Mariaud

L'abbé FERAUD écrivait en 1844 :
"Le village de Mariaud est situé dans une petite vallée,au pied d'un roc.L'hiver est excessievement froid car on moissonne un mois plus tard qu'à Digne."
La commune de Mariaud comprend cinq hameaux :
Saumelonge,Vière,Senmerrée,Piefourcha et Chamcliclin.
On fait dériver l'étymologie de Mariaud de la position topographique du pays au pied du roc "Marri-Aut",
c'est-à-dire une hauteur difficile à gravir.
on disait que les hospitaliers du Temple appartenant à Cluny avaient des maisons à Mariaud.
Leurs travaux leurs avaient apporté une certaine richesse.
Une légende prétend qu'ils jouaient avec des boules en or...
Des générations successives ont cherché en vain ce trésor.
A la fin du XIX° siècle,un habitant peu fortuné avait tout à coup acheté une maison,doublé voire triplé son troupeau...
On a dit alors qu'il avait découvert la cachette des moines...mais sans aucune preuve.

Blégiers.La Diligence

Mon grand-père Segond dit "Frestole" assurait déjà avant la guerre de 1914-1918 le service postal Prads-Digne avec la diligence attelée à deux robustes chevaux.
Il prenait les voyageurs des Combes,Heyre,Blégiers et ceux de Chavailles-Chanolles au pont de la Barre.
Mais le plus souvent les gens se déplaçaient à pied...
Vers 1929-1930,il acheta un autocar à son fils Jean.
La route était étroite en ce temps-là. Il devait klaxonner à chaque virage.
On le surnomma "Tutu"
Ce car fut utilisé pour le tournage du film "Lavande et réséda" qui eut lieu dans la vallée de l'Asse après la guerre de 39-40.

Le Cadran Solaire

Mon oncle Joseph se souvenait que lorqu'il était enfant,il allait chercher l'eau potable à la fontaine.
Sa maman lui disait :
"Reviens vite pour me donner l'heure exacte afin que je remonte les plombs de la pendule"
Il prenait l'heure à un cadran solaire placé devant la façade de l'église.

La Vierge en Bois Noir

En 1930,la vieille église attenante au cimetière était en ruines.
Suzanne, ma soeur se souvient que maman avait trouvé dans une niche à l'intérieur,une statue.
Elle en fit part à son père,adjoint au maire,qui la plaça dans l'église actuelle.
Cette vierge en bois noir avait été oubliée...

Heyre

Pas de route,mais un petit sentier avec vingt deux tournants reliait le village de Heyre à la route de Blégiers.
Protégé par la montagne du Carton,très ensoléillé,le grand plateau était couvert de cultures de blé dont les grains étaient renommés pour être les plus gros de toute la région !
En 1879, le village comptait quinze foyers.
Heyre fêtait son saint patron,saint Roch, le quinze août.
Une procession partait de la chapelle et se rendait aux "Eiroun"(aire où l'on foule le blé)
En 1688,la cloche de la chapelle portait ces inscriptions :"Sainte Barbe,priez pour nous"
Ce hameau a complètement disparu...

Mon Village

"Quand tu veux parler de l'universel, parle de ton village" disait Tolstoï.
Jusqu'en 1930,la vallée de la Chanolette fut un peu isolée du monde !
Pas de route,un petit sentier obligeait les habitants à se déplacer à pied pour aller se ravitailler à la ville de Digne,distante de 28 kms.
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Chavailles les Blancs par Yvonne JEAN née GARCIN. 2007.