Connaître les Enfants du Pays...

Le DOCTEUR S.-J. HONNORAT

NATURALISTE ET PHILOLOGUE

SA VIE ET SON OEUVRE



par L.A DESSALLE


CHAPITRE III

Le botaniste

Si le Dr.Honnorat fut un médecin d'un grand savoir et d'un dévouement au-desus de tout éloge, il fut aussi, durant toute sa vie, passionné au plus haut degré pour l'étude des sciences naturelles.

Le département des Basses-Alpes, dans lequel il est né, offre par la variété de son sol toutes les hauteurs intermédiaires entre 250 et 3400 mètres. On comprend donc facilement que, par sa position méridionale et sa nature montagneuse, il puisse réunir en quelque sorte tous les climats. Il s'ensuit qu'il présente de nombreux sujets d'études pour le naturaliste qui le visite.

Si le botaniste est certain d'y trouver réunies desplantes rares qu'il devrait chercher dans les contrées les plus diverses, l'entomologiste peut y observer de nombreux insectes particuliers à son sol aride et qui manquent dans le reste de la France. Les fossiles abondent également dans les divers terrains. En un mot, en raison des richesses naturelles qu'il renferme, le département des Basses-Alpes a été qualifié, avec juste raison, de "paradis des naturalistes".

La petite ville de Digne, chef-lieu du département des Basses-Alpes, est toujours la cité dont César a dit :
inter quatuor montes posita (placée entre quatre montagnes).
Elle est environnée par les montagnes de Cousson (1550m) ; de Siron, même altitude; des Dourbes, dont le pic ce Couar, point culminant atteint 1989 mètres. L'arrondissement de Digne comprend les montagnes partorales de Seyne, de Barles, les forêts de Faillefeu, toutes localités remarquables au point de vue botanique et entomologique, qui assurent au naturaliste observateur une ample récolte de plantes peu communes et la capture d'insectes rares.
Honnorat, s'étant fixé à Digne, était donc placé au milieu d'un centre d'où il pouvait rayonner et trouver des matériaux sans nombre pour les études qui lui étaient chères.
"
La botanique, a dit très justement le Dr. Félix Chavernac, biographe de Garidel, n'est pas une science sédentaire et paresseuse qui se puisse acquérir dans le repos et dans l'ombre du cabinet, comme l'histoire ou les mathématiques.
Elle veut que l'on coure les montagnes et les forêts, que l'on gravisse les rochers escarpés, que l'on s'expose au bord des précipices.
"

Pendant que le futur Dr.Honnorat poursuivait ses études médicales à la Faculté de Médecine de Grenoble, il ne manquait pas d'assister régulièrement au cours magistral de Dominique Villars, le célèbre botaniste, professeur à l'Ecole centrale de l'Isère, auteur de l'Histoire des plantes de Dauphiné.

Honnorat se passionna bientôt pour l'étude des plantes et devint l'élève préféré de l'illustre maître qui l'honora de son amitié.
Le savant Henri Loret dit même, dans les Glanes d'un botaniste, qu'Honnorat "avait failli devenir le gendre" de Villars.
Il y a là une erreur évidente. Lorsque le jeune Honnorat arriva à Grenoble en 1801, pour commencer ses études médicales, il y avait déjà deux ans qu'il était marié, son union avec Mlle. Gariel ayant été célébrée à Allos le 10 juin 1799, ainsi que nous l'avons dit plus haut.

La loyauté du caractère d'Honnorat ne lui aurait certainement pas permis de cacher ou de laisser ignorer son mariage à l'illustre maître qui l'honorait de son amitié.

Villars composa pour son élève un herbier de 1300 espèces dont il lui fit cadeau.

Cet herbier, qui comprend deux gros volumes d'environ 100 feuilles chacun, se trouve au Muséum de Grenoble.

On lit sur la première page :

Cet herbier en deux volumes a été composé par Villars pour le jeune Honnorat, plus tard médecin à Digne, où il est mort en 1852 à l'âge de 69 ans.
Je l'ai acheté à la vente du cabinet de celui-ci en 1853.
Il y a à la fin de chaque volume une table alphabétique des espèces contenues dans ce volume.
C'est M. Honnorat lui-même qui m'a fait connaître l'origine de cet herbier.

Amédée DE FONTVERT,
Conseiller à la Cour impériale d'Aix.

Sur la couverture on lit :Herbier Villars donné en novembre 1884 à la ville de Grenoble par M.J.Achintre, d'Aix-en-Provence ( par l'entremise de M.Garnier, professeur au Lycée de Grenoble). Honnorat conserva donc pieusement l'herbier de Villars à côté de celui qu'il devait former lui-même et que possède également le Muséum de Grenoble.
Cet herbier porte les indications ci-après : Ce volume a été composé par M.Honnorat, médecin à Digne, mort en 1852. Je l'ai acheté à la vente de son cabinet d'histoire naturelle en 1853.
Les plantes qu'il contient son arrangées, nommées et numérotées d'après la Flore française de De Candolle.
A la fin on trouve une table alphabétique des genres avec renvoi aux feuilles du volume.
J'ai reçu en héritage, ainsi que tout son herbier, de mon digne ami, Amédée de Fontvert, décédé le 30 janvier 1872, ce volume et le suivant.

J. ACHINTRE.

Sur la couverture on lit, en outre :

Herbier Honnorat (médecin à Digne, mort en 1852). Donné en novembre 1884 à la Ville de Grenoble par M.J.Achintre, d'Aix-en-Provence ( par l'entremise de M.Garnier,professeur au Lycée de Grenoble)
M. le Dr. Offner, l'obligeant préparateur du Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences de Grenoble, auquel nous devons les renseignements qui précèdent, a bien voulu nous faire connaître qu'il n'a trouvé qu'un volume de cet herbier au Muséum de grenoble. Ce volume ne renferme que des Monocotylédones; les espèces y sont numérotées de 1480 à 1850 et collées sur 92 feuilles.

A l'âge de 19 ans, Honnorat rédigea les leçons de botanique de son maître. Le manuscrit, d'une belle écriture régulière, est orné de 41 planches coloriées représentant 52 plantes. Les dessins, dus au pinceau d'Honnorat, sont d'une exécution très soignée et donnent bien la physionomie exacte des espèces décrites. Le coloris est exécuté avec goût; toutefois, la teinte verte du feuillage est un peu chargée, ce qui alourdit certains dessins.
Les Leçons de botanique et les
Leçons élémentaires d'histoire naturelle, professées par "le citoyen Villars", médecin à l'hôpital de Grenoble, rédigées par Honnorat, son élève, dont nous parlerons plus loin, sont des documents très précieux. Ce résumé fidèle des leçons de l'illustre Villars, recueillies par son fervent disciple, est l'hommage filial d'un élève reconnaissant à son maître vénéré. Ces manuscrits sont, en outre, une preuve de l'esprit de méthode, du goût et du soin que le Dr.Honnorat apportait en toutes choses.

Cet amour pour la botanique, que Dominique Villars avait su faire naître et développer dans le coeur de son élève, Honnorat le conserva toute sa vie. Il avait formé un herbier considérable. En 1818, un savant achéologue, Henry, pouvait écrire :Le nombre des plantes qui végètent dans le département des Basses-Alpes et dont le plus grand nombre se trouve sur les montagnes pastorales, est déjà de plus de deux mille cinq cents dans la flore à laquelle travaille M. le médecin Honnorat, praticien aussi distingué par ses connaissances physiologiques et naturelles que par son amour pour les beaux-arts. Il est à désirer qu'il termine au plus tôt un travail qui fera connaître dans le plus grand détail cette partie intéressante et précieuse de l'histoire naturelle de nos montagnes. D'autre part, M.Pin, ancien directeur de l'Ecole normale de Barcelonnette, écrivait à François Arnaud, notaire à Barcelonnette :En 1850, je fis une visite au docteur Honnorat dans son cabinet et pus voir son herbier général composé de 20 à 25 énormes volumes, grand format, reliés en planchettes.
Il eut l'obligeance d'en ouvrir un et d'en tourner quelques feuille. Je pus admirer la parfaite préparation, disposition et conservation des organes essentiels. Il y avait même un encadrement aux feuilles reproduisant en dessin les caractères de la famille.
Qu'est devenu cet herbier ?
M.Pin va nous le dire :En 1852, je rencontrai à Seyne un M.Larey ou Hortet qui m'annonça que le docteur Honnorat était à l'agonie, et il ajouta qu'au nom de la Société Linnéenne de Lyon, il offrirait 20.000 francs de l'herbier général si la famille voulait s'en dessaisir.

L'année suivante, remontant d'Aix en vacances, je m'arrêtai à la ferme école de Paillerols pour saluer mon ancien collègue Aubert (Pierre) , de La Concher , et lui demandai une flore pour examiner quelques plantes des environs :
- Laquelle ? Nous avons l'herbier de M. Honnorat.
- Comment ?
- M. Raibaud Lange l'a acheté à la vente avec d'autres articles de ses collections.
- A quel prix ?
- Cent francs !!

Vous dire si j'ai pris ma course au risque de ne pas trouver de gîte dans la nuit. L'indignation me donnait des jambes.
J'ai appris plus tard que le fils Honnorat, grand commerçant à Lille, était arrivé à Digne pour la liquidation et, pressé de repartir, avait fait procéder à la vente du cabinet. La bibliothèque fut réunie à celle du conseiller Gariel à Grenoble à des prix dérisoires.

En 1859, je trouvai la flore entre les mains de M. Verlot :
- Quel prix ?
- Vingt sous !
-
Sic transit gloria mundi.

Gueit, dans l'opuscule que nous avons déjà cité plusieurs fois, dit que l'herbier général fut vendu par Raybaud-Lange au fils de Rendu, inspecteur général de l'agriculture. Ce n'est pas précisément exact.

J'ai eu - dit François Arnaud - l'honneur de voir à Paris son fils, M. le docteur Rendu, professeur à l'école de médecine , qui m'a dit que son père et lui avaient puisé à plusieurs reprises dans l'herbier d'Honnorat , mis à leur disposition par M. Raybaud-Lange; mais qu'ils n'en avaient jamais fait l'acquisition.
Il a eu l'obligeance de me montrer son propre herbier et quelques types déterminés par Honnorat avec le plus grand soin.

Enfin , Mme. Raybaud-Lange, interrogée, écrit :
L'immense herbier de M. Honnorat, travail de toute sa vie, est venu en notre possession au moment où mon mari ne s'occupait presque plus de botanique . Il contenait beaucoup de plantes rares et intéressantes . M.Rendu en a pris pour sa belle collection, notamment une grande quantité de mousses . Le reste a été livré aux recherches de plusieurs botanistes, dont les noms même m'échappent . Le dernier, après trois jours entiers de travail, n'a rien laissé que ce qui était bon à brûler.

Et l'auteur de ces notes termine ce récit en disant :
" Quel honneur pour la ville de Digne si elle avait conservé ce monument scientifique ! "
Certes ! et nous ajouterons à notre tour :
Quelle perte pour la science que la dispersion aux quatre vents d'un herbier si riche et si utile !
Que de matériaux d'études si précieux pour les travailleurs disparus, sans que l'on puisse savoir ce qu'ils sont devenus ?

Mais aussi quel triste spectacle que celui d'un fils qui, uniquement préoccupé de son négoce, n'a pas songé un seul instant que la dispersion de l'herbier, de toutes les collections réunies par son père durant toute une vie de labeur était un outrage à la mémoire de ce père et un affront à la ville de Digne !
Quelle mentalité de la part de ce fils,
et est-il possible qu'un amour exagéré du négoce puisse amener un tel oubli du
devoir filial !

Que l'on veuille bien nous pardonner cette digression et ces paroles un peu vives, mais nous avons eu si souvent, au cours de nos travaux et de nos recherches, l'occasion de déplorer la perte de matériaux d'études si précieux pour l'histoire naturelle du département des Basses-Alpes , que la plainte que nous exhalons s'est présentée aussitôt à notre esprit et que nous avons soulagé notre coeur en jetant ce cri de révolte...

Outre l'herbier général dont nous venons de parler, Honnorat en avait plusieurs particuliers pour quelques localités :
la forêt de Faillefeu, les bords de la Durance à Avignon, etc.
L'herbier de Faillefeu, offert par Honnorat à Natte, propriétaire de la forêt de Faillefeu, a été donné, en août 1912, au Musée de Digne par Mme. veuve Tessier-Natte, sur les instances de M. Etienne Martin, conservateur et véritable créateur du nouveau Musée de Digne, dont l'heureux aménagement et le bon entretien font l'admiration des étrangers qui viennent le visiter.

Cet herbier se compose de deux gros volumes grand in-folio.
Le premier renferme 165 plantes dont 14 espèces de Lichens et 9 espèces de Mousses.
Le deuxième, 133 autres espèces; en tout 208 plantes, dont quelques espèces alpines assez rares.

Nous avons eu pendant un certain temps cet herbier entre les mains avant qu'il soit placé dans la vitrine qu'il occupe maintenant au Musée de Digne .
C'est avec une respectueuse émotion que nous avons examiné longuement, attentivement cet herbier.
Chaque plante évoquait en nous l'image et le souvenir du grand et modeste savant qui l'avait récoltée.

Toutes les plantes de l'herbier de Faillefeu sont encore aujourd'hui (sauf Berardia subacaulis Vill. que sa consistance cotonneuse rend facilement la proie des insectes et qui est un peu détérioré) dans un bel état de conservation.
Cet herbier, donné à titre de souvenir à M. Natte (les plats portent en lettres dorées : offert à M.Natte par le Dr.Honnorat) , ne doit pas être considéré comme ayant été établi pour servir spécialement aux études botaniques.
La classification est faite d'après la Flore française de De Lamarck et De Candolle.
Les étiquettes, très originales avec leur encadrement varié, portent le nom de chaque plante en latin et en français, avec l'indication du numéro de De Candolle, mais n'énoncent pas l'habitat et les diverses mentions que tout botaniste prend soin de noter et qui devaient figurer dans l'herbier dont le Dr.Honnorat se servait pour ses études.
Quelques étiquettes d'espèces généralement communes (20 exactement) n'ont pas de plantes.
L'intention du donateur devait être de les placer dans cet herbier; nous ignorons pourquoi cela n'a pas été fait. Toujours est-il qu'elles n'ont jamais été mises dans l'herbier, ainsi qu'il est facile de le contrôler.
En effet, les plantes sont fixées à la feuille d'herbier avec des épingles au lieu de bandelettes gommées, ainsi qu'il est généralement d'usage; le feuillet ne portant pas de trace de piqûres d'épingles n'a, par conséquent, pas reçu de plante.
Les pages de l'herbier se composent de feuilles d'un très beau papier à la forme avec un gracieux encadrement de motifs répétés représentant quelques fleurettes et obtenus par l'impression au moyen de petites matrices carrées.
Les quatre angles représentent quatre petites ruches à miel, quatre petites flûtes de Pan et huit petites corbeilles de fruits.
C'est certainement ce papier qui a servi pour l'herbier général et c'est ce qui a pu faire dire à M.Pin, ancien directeur de l'Ecole normale de Barcelonnette, en 1844, qui a dû examiner très superficiellement le papier de l'herbier,
"
qu'il y avait même un encadrement aux feuilles reproduisant en dessin les caractères de la famille", ce qui est inexact.
Un encadrement de ce genre aurait dû nécessairement être dessiné à la main, car on comprendrait difficilement, en raison de la très forte dépense qui en serait résultée, que le Dr.Honnorat ait fait exécuter les matrices nécessaires pour représenter les caractères de 150 familles de plantes.

Nous nous excusons de nous être quelque peu appesanti sur la description de l'herbier de Faillefeu d'Honnorat, en donnant quelques détails qui, au premier abord, peuvent paraître par trop minutieux; mais si l'on veut bien considérer que l'herbier de Faillefeu et celui du Muséum de Grenoble sont les seuls herbiers sortis des mains d'Honnorat qui soient parvenus intacts jusqu'à nous, on comprendra que cette précieuse relique, oeuvre due au grand savant dont nous nous occupons, méritait mieux qu'une mention banale et rapide.
Qu'on veuille donc bien nous pardonner si notre amour de la science et notre émotion en examinant cet herbier nous ont conduit à nous étendre trop longuement sur un sujet si intimement lié à notre travail.

Honnorat estimait :
que l'histoire des plantes qui croissent dans un pays, comprenant la désignation précise des lieux où elles se trouvent, l'indication du temps de leur floraison, les usages particuliers auxquels on les emploie et les noms vulgaires qu'elles portent, est d'une nécessité tellement indispensable qu'on ne pourra jamais avoir une topographie exacte, ni une bonne statistique sans cette connaissance, car la présence de certains végétaux fait mieux connaître la nature du terrain, le climat, la température qu'aucun autre moyen que l'on pourrait mettre en usage : plusieurs servent même à déterminer la hauteur des lieux où ils végètent.

Nous n'énumérerons pas ici tous les travaux du savant docteur sur la botanique, nous en mentionnerons une partie, en indiquant que les Annales des Basses-Alpes, publication qu'il avait fondée en 1838 avec le concours de quelques historiens et savants bas-alpins et qui est continuée de nos jours par le Bulletin de la Société Scientifique et Littéraire des Basses-Alpes, ont publié de 1838 à 1841, de nombreux articles sur cette branche de l'histoire naturelle, articles que les naturalistes auront intérêt à consulter dans cette publication.
On doit à Honnorat : Catalogue des Plantes de Provence.
Nous croyons devoir présenter quelques observations au sujet de cet important travail.
Au cours de nos recherches, nous avons été quelque peu surpris de constater qu'aucun des botanistes de notre époque qui ont écrit sur la flore de Provence ne s'était préoccupé de rechercher s'il n'existait pas de manuscrits du Dr. Honnorat.
La partie du Catalogue des Plantes de Provence publiée dans les Annales des Sciences et de l'Industrie du Midi de la France a seule été consultée, de sorte que ce catalogue a été considéré jusqu'à ce jour comme un travail inachevé, parce que l'on ignorait l'existence du manuscrit de la Bibliothèque de Grenoble.
On conçoit cependant assez difficilement que le Dr. Honnorat, savant si consciencieux, ait pu livrer son catalogue à l'impression avant qu'il fût entièrement achevé et dans le but d'en publier quelques chapitres seulement.

Pour quelles raisons la publication du catalogue d'Honnorat a-t-elle été interrompue ?
Nous ne pouvons en déterminer sûrement la cause, mais peut-être nous est-il permis de la rapporter aux observations échangées entre l'auteur du Catalogue des Plantes de Provence et celui du Catalogue de Plantes inséré dans la Statistique des Bouches-du-Rhône.

Honnorat avait fait précéder son Catalogue d'une préface dans laquelle, après avoir donné les explications des abréviations employées, on lisait :

B.-du-Rh. Cette indication annonce que la plante à la suite de laquelle elle se trouve est mentionnée dans la Statistique du département des Bouches-du-Rhône comme croissant dans ce département. Je suis obligé de prévenir les lecteurs de cet ouvrage qu'on a fait figurer dans le Catalogue des Plantes qui y est inséré une infinité d'espèces qui n'ont jamais végété dans ce département.

Négrel-Féraud, auteur du Catalogue de la Statistique des Bouches-du-Rhône, fit insérer à la suite de la préface d'Honnorat la note suivante :

Le Catalogue des Plantes inséré dans la Statistique du département des Bouches-du-Rhône, comme tous les ouvrages de ce genre un peu étendus où l'on vise au complet et comme celui que nous offrons ici à nos lecteurs, a été fait en partie d'après les observations de l'auteur et en plus grande partie par compilation.
En pareil cas l'auteur est souvent embarrassé.
Lorsqu'il y a quelque doute sur une plante qu'on lui a signalée, il craint également d'admettre une espèce mal déterminée ou de décompléter son ouvrage en la rejetant, et il arrive bien des fois que les égards qu'il est forcé d'avoir pour ceux dont il consulte l'expérience le décident pour l'admission, à moins d'erreurs très évidentes.
Les auteurs de la Statistique se sont livrés à un travail consciencieux. Ils ont prévenu leurs lecteurs des difficultés qu'ils avaient dû surmonter pour parvenir à former leur catalogue, premier essai de ce genre tenté dans cette contrée.
Ils ont donné l'éveil aux botanistes du pays, et si, depuis que leur ouvrage est publié, les erreurs généralement répandues à cette époque se sont éclairées, si des comparaisons plus exactes ont montré de nouvelles espèces jusqu'alors confondues avec des espèces déjà connues et étrangères à nos localité, on doit reconnaître en cela la marche des sciences d'observation que le temps va toujours perfectionnant sans que nous puissions prétendre, plus que nos devanciers, n'avoir rien laissé à améliorer à ceux qui nous succèderont.
Il est donc bien certain qu'après dix années, si nous retouchions aujourd'hui le Catalogue de la Statistique, nous aurions quelques retranchements, quelques rectifications de noms et un grand nombre d'additions à faire.
Au reste, le Catalogue de la Statistique a été soumis, avant l'impression, à l'examen de plusieurs botanistes justement renommés.
Tous nous ont fourni des matériaux à ajouter; très peu de retranchements nous ont été indiqués, parce que les observations négatives sont impossibles à justifier et parce qu'un pays comme le nôtre, en y comprenant une partie de la chaîne de la Sainte-Baume, ayant toutes les expositions et tous les niveaux depuis le bord de la mer jusqu'à 560 toises d'élévation et des rivières telles que le Rhône et la Durance, qui charrient et sèment sur leur passage toutes les graines des Alpes, il n'y a pas de raison à tirer de l'analogie pour motiver un rejet.
Il n'y aurait que des observations directes, longtemps répétées, qui pourraient faire prononcer dans ce sens en
connaissance de causes.

Y a-t-il eu, à la suite de cet échange de notes, un froissement quelconque dont la conséquence a été la cessation de la publication du Catalogue du Dr.Honnorat ?
La chose est possible.
Quoiqu'il en soit, le Catalogue des Plantes de Provence d'Honnorat forme un tout absolument complet et nous nous permettrons ici de revendiquer l'honneur d'avoir, le premier, fait connaître aux botanistes provençaux l'existence de ce
précieux manuscrit d'un si grand intérêt pour l'étude de la flore provençale.

Il convient également d'observer ici que le Catalogue des Plantes de Provence renferme des observations portant sur un certain nombre d'espèces.
Citons par exemple celle-ci :
A propos de Bunias cochlearioides DC (Calepina Corvini Desv.) , Honnorat fait cette remarque :
"
Les capsules ne sont pas sessiles comme l'indique de Candolle."

Poursuivons l'énumération des travaux botaniques d'Honnorat :

  • Catalogue des noms patois ou vulgaires des plantes des Basses-Alpes et une classification des différents genres par familles;

  • Espèces de Renoncules observées dans le département des Basses-Alpes, précieux travail pour l'étude du genre Ranunculus, donnant les diagnoses complètes de 33 espèces de Renoncules croissant dans les Basses-Alpes;

  • Notice sur les fruits sauvages propres à la nourriture de l'homme qu'on trouve dans le département des Basses-Alpes, avec l'indication des autres usages auxquels ils peuvent être employés. Ce travail renferme de nombreuses indications dont l'utilité était grande pour la population pauvre du département;

  • Notice sur les moyens de détruire les plantes connues sous les noms de Crête de coq ou Cocrète glabre et Cocrète velue.

  • Etude sur le genre Rhinanthus, donnant de précieux renseignements pour l'agriculture;

  • Considérations sur les enveloppes des fleurs et détermination de leurs caractères;

  • Note sur une greffe naturelle de Mélèze (Pinus Larix Lin.) observée dans une forêt d'Allos, département des Basses-Alpes;

  • Histoire des arbres et autres végétaux les plus remarquables du département des Basses-Alpes, très intéressant travail qui lui avait été demandé par le savant auteur de la flore latine de France (Flora Gallica) , J-L-A. Loiseleur-Deslongchamps, donnant la description des arbres remarquables soit par leur âge et leur grosseur, soit par leurs produits, ou appartenant à l'histoire par le fait de quelque circonstance extraordinaire;

  • Mémoire sur le Mélèze, historique de ce végétal si utile.

  • Honnorat avait exposé, dans les Annales des Basses-Alpes, tout un programme d'études et de recherches sur l'histoire naturelle qui comportait la publication par fragments d'une flore des Basses-Alpes.
    Ce travail avait reçu un commencement d'exécution par la publication d'une étude sur le genre Ranunculus, faisant partie des Renonculacées, première famille des plantes.
    Diverses circonstances indépendantes de sa volonté et ensuite la maladie l'ont empêché de mener à bonne fin ce long travail.

  • Le Dr.Honnorat a écrit un mémoire sur les Plantes du Dauphiné, in-8° de 450 pages.

    Il a publié également :

  • Leçons élémentaires d'histoire naturelle, professées par le citoyen Villars, médecin à l'hôpital de Grenoble, rédigées par Honnorat, son élève;

  • Leçons de botanique de M. Villars, professeur d'histoire naturelle, par S-J. Honnorat, Grenoble, 1802, in-4°, fig. coloriées (voir page 34)

    La Bibliothèque municipale de Grenoble possède aussi les manuscrits ci-après relatifs à la botanique :

  • Catalogue des plantes qui croissent sur le rocher des Bains thermaux à Digne et autour de la maison à 50 pas de rayon.
    Cette nomenclature, par ordre alphabétique, commence à la page 447 du manuscrit du Catalogue des Plantes de Provence, dont nous parlons plus haut, mais n'a pas été achevée, elle ne comprend que les lettres A, B, C ;

  • Flore des Insectophiles (herborisations dans les Basses-Alpes)

  • Charles Gueit, petit-fils du Dr.Honnorat, a écrit qu'une graminée, Festuca Honnoratiana, avait été dédiée à Honnorat par l'entomologiste Donzel.
    Il y a certainement là une erreur.
    Nous avons, en effet, fait de laborieuses recherches en vue de connaître la diagnose de cette plante que nous nous proposions de retrouver.
    D'éminents botanistes ont bien voulu nous aider dans cette tâche.
    M.G.Rouy, le savant auteur de la Flore de France, auquel cette espèce était inconnue, a eu la grande obligeance de faire lui-même de patientes recherches (au sujet desquelles nous nous faisons un devoir de lui exprimer ici toute notre reconnaissance) en vue de trouver trace de cette plante, mais toutes ses investigations, puisées aux meilleures sources, n'ont donné aucun résultat.

    Tous les ouvrages de botanique susceptibles de fournir des renseignements sur cette graminée ayant été consultés inutilement, il en résulte que l'indication donnée par Ch.Gueit doit être considérée comme ne reposant sur aucun fondement.

    Par contre, nous sommes heureux de mentionner ici que c'est Honnorat qui fit connaître au célèbre botaniste Requien l'une des stations bas-alpines de l'Arceuthobium Oxycedri Bieb, ou Gui du Génévrier;
    Grâce aux renseignements qui lui furent donnés par le Dr.Honnorat, Requien put le récolter au lieu indiqué, le 4 octobre 1850, près du
    hameau de Tèle.

    A propos du Gui du Genévrier, on voudra bien nous permettre de dire ici que nous relevons dans un travail spécial les erreurs nombreuses, les affirmations hasardées, les contradictions et le parti pris de l'un des biographes du savant bas-alpin qui, systématiquement, dénie à Honnorat la qualité de naturaliste.

    Comme naturaliste, dit dédaigneusement cet auteur, Honnorat fut un collectionneur de grand mérite (?) et dont la réputation s'étendit au loin, mais il ne fut qu'un collectionneur (??).Il suffira de citer le passage suivant pour juger de la valeur du jugement porté par M.A.Richaud sur les travaux scientifiques d'Honnorat : Au mot Viscart, Honnorat donne, sans le vouloir (?), un renseignement précieux pour les botanistes : " A Château-Arnoux, près de Sisteron, on donne aussi le nom de Visc au gui de genévrier."
    Or, le gui de genévrier, -arceutobium [sic], - rare partout ailleurs dans les Basses-Alpes, abonde au versant ouest de la colline de Saint-Jean, à Château-Arnoux.
    Or, dirons-nous à notre tour, si Honnorat mentionne que le Gui du Genévrier porte le nom de Visc à Château-Arnoux, c'est qu'il n'ignorait pas l'existence de cette plante parasite dans la-dite commune.

    Il l'ignorait d'autant moins que, ainsi que nous venons de l'indiquer, c'est sur ses indications que le botaniste Requien a pu le récolter dans cette localité.
    Honnorat n'a donc pas donné, sans le vouloir, un renseignement précieux pour les herborisants.

    Il suffit, du reste, pour en avoir la preuve indiscutable, d'ouvrir le Catalogue des Plantes de Provence par Honnorat, où l'on peut lire cette mention :

    N° 3400. Viscum Oxycedri DC.
    Sur le genévrier commun et oxycèdre.
    A Château-Arnoux en septembre, commun.
    Plus beau à
    Tèle sur les genévriers.
    N'insistons pas.
    Depuis la récolte de Requien à Tèle, en 1850, plusieurs nouvelles stations de cette plante ont été trouvées par le botaniste Ludovic Legré dans l'arrondissement de Forcalquier.
    Nous avons nous-même observé l'Arceuthobium Oxycedri Bieb, dans la partie buissonneuse du plateau qui domine la gare de Saint-Auban, commune de Château-Arnoux.

    Nous terminerons la partie botanique de notre étude en ajoutant que le Dictionnaire Provençal-Français est une mine inépuisable de renseignements sur la flore provençale.
    Ce grand ouvrage renferme en particulier d'utiles informations sur la flore des Basses-Alpes auxquelles nous nous réferons dans notre Catalogue annoté des plantes observées dans les Basses-Alpes, actuellement en préparation.

    Disons également que le Vocabulaire Provençal-Français qui fait suite au Dictionnaire donne les noms provençaux des principales plantes de Provence.

    Enfin, avant de clore ce chapitre, nous ne saurions omettre de mentionner l'opinion du zélé collecteur Elisée Reverchon sur Honnorat.
    Le laborieux vieillard, bien connu du monde scientifique pour ses infatigables et toujours fructueuses recherches botaniques, avait herborisé de nombreuses fois dans les Basses-Alpes et avait eu des relations cordiales avec Honnorat.

    Elisée Reverchon qui, à l'âge de 83 ans, faisait encore presque chaque jour une excursion botanique dans les environs de Miribel (Ain), nous écrivait, le 26 avril 1913 :

    "Le savant Dr. Honnorat a laissé un souvenir des plus distingués chez tous les botanistes de passage dans les Basses-Alpes".

    Le lecteur aura pu juger, en lisant les pages qui précèdent, de la place importante que la botanique a tenue dans la vie d'Honnorat.

     

    40 Notes :

    Note (0) Mémoire couronné par l'Académie de Marseille . 1er prix de la fondation du Maréchal de Villars.1913

    Note (1) Le botaniste Garidel, par le docteur Félix Chavernac,Marseille,1877,p.8

    Note (2) Leçons de botanique de M.Villars,prof.d'hist.nat.,par S.J.Honnorat,Grenoble,1802,in-4° de 60 p. fig.coloriées.(Manuscrit n° 1441 de la Bibliothèque de Grenoble) M.A Richaud dit exactement,dans son étude sur Le docteur S.J.Honnorat (Bull.Soc.Scient.et Litt.des Basses-Alpes,XVI,1914, et XVII,1915),que cet ouvrage est introuvable.

    Note (3) Grenoble,an XI,in-4° de 292 p. (Manuscrit n° 1440 de la Bibliothèque de Grenoble)

    Note (4) Le goût de la botanique suffit à remplir doucement la vie, et ceux qui le possèdent peuvent revendiquer plus ou moins, pour l'objet de leur prédilection, l'admirable éloge que Cicéron a fait des lettres (Pro Archiâ poctâ Oratio)
    En effet, on peut le demander, quelles études sont plus appropriées que les nôtres aux besoins divers de l'âme, plus abondantes en consolation ?
    Quel abri plus sûr dans les mécomptes de la vie ?
    Adversis perfugium ac solatium proebent
    Elles embellissent le bonheur même, secundas res ornant.
    Quel charme elles répandent sur les voyages !
    nobiscum peregrinantur.
    Quelle ressource inépuisable dans le séjour de la campagne !
    rusticantur.
    (Discours de M. le comte Jaubert,président de la Société botanique de France.Bull.Soc.Bot.France.t.V,1858,p.6)

    Note (5) Recherches sur la Géographie ancienne et les Antiquités du département des Basses-Alpes, par D.J.M. Henry. Forcalquier,1818,p.216

    Note (6) Il n'appartient pas à tout le monde, dit notre grand Fontenelle, de comprendre le plaisir de voir des plantes en grand nombre, bien entières, bien conservées, disposées suivant un bel ordre dans de grands livres de papier blanc.

    Note (7) Voir plus loin,p.42

    Note (8) Le nom doit être défiguré. Dans tous les cas, il ne saurait être question ici d'un des Lortet, tous savants botanistes dont le docteur Magnin, professeur à la Faculté des sciences de Besançon, vient d'écrire la biographie :
    aucun d'eux ne peut avoir joué un rôle en cette affaire

    Note (9) Il y a là une indication absolument erronée. L'énormité du chiffre énoncé nous avait particulièrement frappé, aussi avons-nous tenu à contrôler cette assertion. Nous avons donc prié notre ami, M.Nisius Roux, secrétaire de la Société Linnéenne de Lyon, de vouloir bien faire des recherches dans le but de vérifier le fait allégué.
    Voici ce que M.Nisius Roux nous a écrit :...N'ajoutez que peu de créances à ces dires, attendu qu'en 1852, pas plus que maintenant, la Société Linnéenne ne pouvait offrir ni 20.000 francs ni 2.000 d'un herbier.
    Il n'y a donc rien à retenir de cette prétendue offre. On s'expliquerait du reste difficilement comment le fils du docteur, si préoccupé de réaliser hâtivement la succession de son père, aurait laissé échapper l'occasion qui se présentait à lui de céder pour 20.000 francs ce qui a été dispersé aux quatre vents.
    Il convient, du reste, de faire des réserves concernant d'autres passages du récit de M. Pin.

    Note (10) Les collections ont été vendues à Digne le 25 juillet 1853.
    Voir l'affiche de la vente, pièce justificative n°4.

    Note (11) Le catalogue de la vente de la bibliothèque d'Honnorat comprenait 1488 numéros.
    Ce catalogue se trouve à la Bibliothèque de Grenoble O/17675.

    Note (12) La vente eut lieu le 11 juillet 1853 et jours suivants, par le ministère de M.Brissaud, commissaire-priseur, rue Lafayette, à Grenoble
    Voir pièce justificative n°5
    Nos recherches en vue de contrôler si réellement les 20.000 volumes qui composaient ces deux bibliothèques avaient été adjugés à des prix dérisoires n'ont pas été couronnées de succés.

    Note (13) Etude sur le docteur Honnorat, par François Arnaud
    (Bull.Soc.Scient. et Litt. des Basses-Alpes, t.XI, 1903-1904, p.10-12)

    Note (14) François Arnaud, loc. cit., p.12.
    Nous nous permettons d'ajouter que nous ne nous expliquons pas ce bon à brûler !

    Note (15) Des faits de ce genre, si regrettables et si préjudiciables à la science, ne sont malheureusement pas isolés et nous pourrions en citer plus d'un.
    Nous mentionnerons, par exemple, le suivant qui a trait à Pierre Richer de Belleval, savant médecin et botaniste, qui fut choisi par Henri IV pour créer un jardin botanique à Montpellier sur le modèle de ceux de Padoue, de Pise et de Bologne.
    Richer de Belleval se proposait de publier un ouvrage sur les Plantes du pays de Languedoc, mais il mourut en 1625 sans avoir pu exécuter son projet, laissant quatre manuscrits et 400 planches in-4° de la plus belle composition, mais qui ont été perdues par la négligence des siens qui vendirent les cuivres !

    Note (16) Nous nous autorisons, du reste, de l'exemple donné plus haut, dans un cas analogue, par le distingué botaniste Ed. Timbal-Lagrave qui, dans son examen critique de l'herbier de l'abbé Chaix, collaborateur de Dominique Villars , n'a pas jugé superflu de donner de minutieux détails - de même nature que les nôtres - sur l'herbier bien connu du savant curé des Baux

    Note (17) Voyez :Observations critiques et synonymiques sur l'herbier de l'abbé Chaix, curé des Baux, près Gap, en 1791, par Ed.Timbal-Lagrave.(Mém. Acad. des Sc. de Toulouse, 1856)

    Note (18) Annales des Basses-Alpes, II, 1840

    Note (19) Tome II, n°5, mai 1832; tome II, n° 9 et 10, septembre-octobre 1832.
    Les Annales des Sciences et de l'Industrie du Midi de la France étaient publiées par la Société de Statistique de Marseille.
    Le botaniste Emile Burnat (in Bull.Soc.Bot.France, XXX, 1883) dit qu'il n'a pu découvrir cette publication.
    Il l'avait recherchée sur l'indication bibliographique du botaniste Saint-Lager (in Catal. des plantes vasculaires de la flore du bassin du Rhône)

    Note (20) Alfred Reynier (Bull.Soc.Bot. et Hort. de Provence, 4° année,1882)
    Notre savant collaborateur a partagé, avec plusieurs botanistes, la croyance que le Catalogue d'Honnorat était resté inachevé

    Note (21) Ann.Sc. et Industrie du Midi de la France, II, n°5, mais 1832

    Note (22) Ce manuscrit (n° 1149 de la Bibliothèque de Grenoble) comprend 91 familles, 4688 espèces classées d'après la Flore française de De Lamarck et De Candolle.

    Note (23) N° 4277 du catalogue

    Note (24) Ann.des Basses-Alpes, II,1840

    Note (25) Ann.des Basses-Alpes, III,mai 1840

    Note (26) Ann.des Basses-Alpes, I, 1838

    Note (27) Paris, Trav.Soc.Amat.,I,1807,p.33-35

    Note (28) Paris, Trav.Soc.Amat.,I,1807,p.81-83

    Note (29) Ann.des Basses-Alpes, II, octobre 1839

    Note (30) Bull.d'Agriculture,1840

    Note (31) Ann.des Basses-Alpes,I,mai 1838

    Note (32) N° 1444 du Catalogue de la bibliothèque d'Honnorat

    Note (33) Grenoble, an XI, in-4° de 292 pages

    Note (34) Manuscrit 1150 de la Bibliothèque de Grenoble

    Note (35) Bull.Soc.Bot.de France VI,1859,p.329

    Note (36) A.Richaud,loc.cit., p.45 du tirage à part

    Note (37) A.Richaud,loc.cit., p.68 du tirage à part

    Note (38) A 35 filomètres de Digne, commune de Puimoisson, canton de Riez

    Note (39) Digne, Imprimerie Repos, 1848

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