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TOME II

CINQUIEME PARTIE

Description physique, productions.
Cours d'eau, lacs et glaciers.
Etude géologique des terrains. -
Faune et Flore.
Hommes remarquables.- Eglises et chapelles.
Anciennes fortifications.
Routes, postes et télégraphes, instruction publique.
Dames de charité, bureau de bienfaisance.
Langue et religion.


CHAPITRE II

Cours d'eau, lacs et glaciers.-Etude géologique des terrains.

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1.-Glaciers de la Durance, de l'Ubaye, de la vallée de Seyne et de la haute vallée du Verdon.
Dépôts glaciaires à Poussendriou, au Fanguet, à la Rouine, au Bruisset et à Vacheresse. Moraines à Chaumie.


Les glaciers des vallées de la haute Durance, de l'Ubaye, de Seyne et du haut Verdon ont été l'objet d'études sérieuses et intéressantes, depuis quelques années.

"Les dépôts de l'ancien glacier de la Durance, dit M. Haug, prennent, à la hauteur de Gap, une extension énorme; ils s'étendent sur une largeur de plus de 30 kilomètres depuis la vallée du Drac jusqu'aux environs de Gigors et de Turriers...

"Les dépôts erratiques de la Bréole et de Pontis doivent être sans doute rapportés au glacier de l'Ubaye qui se déversait dans celui de la Durance...

"Les flancs de la vallée de la Blanche, aux environs de Seyne, sont plaqués de puissants dépôts de graviers à gros éléments non calibrés, d'argiles à blocaux, de boues glaciaires...

"Le massif des Trois-Evêchés porte encore, à l'heure actuelle, sur son flanc septentrional, dans le haut de la vallée du Laverq, un glacier, réduit il est vrai à sa plus simple expression.
C'est, en dehors de la haute Ubaye, le seul glacier qui se soit conservé dans le département des Basses-Alpes."
Note (1)

Les études géologiques faites en ces derniers temps à Allos, par M. Kilian, ont constaté l'existence de dépôts glaciaires en aval de la Sestrière, au premier tournant de la route nationale qui s'élève en serpentant jusqu'au col d'Allos; aux quartiers du Fanguet et de la Rouine, près du Seignus-Bas; au Bruisset et sur les plateaux supérieurs de la forêt de Vacheresse, jusqu'au pied de Prachastel.

Ces dépôts sont évidemment les restes des moraines déposées par les anciens glaciers qui remplissaient la haute vallée du Verdon et les vallons de Bouchiers et de Chadoulin.

M. Kilian m'écrivait, en 1899 :
"Il y a eu là ( à la source et dans le vallon de Chadoulin ) , incontestablement, un glacier à une époque donnée, mais ces traces ne se voient que sur le dos d'âne de Vacheresse."

Il y a eu également des glaciers à Bouchiers et dans le haut Verdon.

Le glacier de Bouchiers a pu joindre ses moraines avec celles du glacier de Chadoulin, sur le dos d'âne de Vacheresse.

Enfin nous avons des vestiges du glacier du Verdon :
sur la rive gauche de cette rivière, au pied de la montagne de Poussendriou;
sur la rive droite, au Fanguet et à la Rouine,
et, plus loin, les moraines en amont de Colmars, au-dessous de la carrière de marbre de Chaumie.
Note (2)

Ces masses énormes, mises en mouvement par la fusion de leur partie inférieure et par leur propre poids, descendaient comme les glaciers du bassin de la haute vallée de la Durance, qui ne s'arrêtèrent qu'à Sisteron, et comme descendent encore aujourd'hui ceux de Suisse.
Ils entraînaient avec eux des rochers, des débris de toute sorte; et ils ont déposé dans les vallées des limons fertiles, à une époque où l'homme, d'après les géologues, n'avait pas encore fait son apparition dans la création.

2.-Etude des terrains; le jurassique supérieur au hameau de Bouchiers, à Clignon, entre Allos et Seyne.

Mes compatriotes me reprocheraient une omission regrettable, s'ils ne trouvaient pas dans l'histoire d'Allos quelques notions géologiques sur la structure de nos montagnes et la nature des terrains de nos vallées.

Indépendamment de l'intérêt historique qu'offre cette étude, elle fournit aux habitants des renseignements utiles sur la salubrité ou l'insalubrité du sol et des habitations, sur l'agriculture, etc..
Elle nous apprend, notamment, qu'un sol abondamment siliceux est généralement salubre; que les sols argileux, au contraire, sont suspects, parce que leur humidité facilite les fermentations malsaines; mais qu'ils sont très fertiles, et que les roches calcaires (craie, gypse, marbre, calcaires noirs, etc. ) , tenant le milieu entre la silice ( silex, sable, quartz ou cristal de roche ) et l'argile, sont plus ou moins saines, selon qu'elles sont plus ou moins compactes, etc.

"Les explorations que j'ai faites cette année, disait en 1896 M. Kilian, professeur de géologie à l'Université de Grenoble,
Note (3) m'ont permis de terminer l'étude d'une région montagneuse peu connue des touristes et moins encore des géologues; il s'agit des massifs compris entre les sources de la Bléone et celles du Var ( bassin du Verdon ) ...
Cette portion des Basses-Alpes dont nous parlons ici présente une structure fort intéressante."

Les divers terrains sédimentaires qui forment le sol et le sous-sol du territoire d'Allos se sont formés pendant les périodes secondaires et tertiaires des ères géologiques.
Note (4)
Il n'existe pas, dans la région, de formations éruptives.

Les explorations scientifiques de M. Kilian ont classé ces terrains dans les systèmes ou périodes jurassique et crétacé de l'ère secondaire et dans les systèmes éocène et oligocène de l'ère tertiaire.

Le terrain jurassique est le plus ancien des terrains secondaires de notre vallée, et ses assisses sont les plus profondes que l'on connaisse dans les environs d'Allos, mais l'espace qu'il y occupe a peu d'étendue.

Il affleure en amont du hameau de Bouchiers sous forme de calcaire jurassique supérieur, correspondant aux étages kiméridgien et séquanien, et de marno-calcaires et marnes, représentant les groupes rauracien et oxfordien.

Ces étages, formés des terrains de même âge que ceux de l'ancienne Sequanie , bassin de la Seine; de Kimmeridje et d'Oxford, villes d'Angleterre, etc.., appartiennent à la série oolithique, ainsi nommée à cause des petits grains calcaires à couches concentriques semblables extérieurement, dit Focillon, à de petits oeufs de homard, qu'elle renferme fréquemment dans le bassin anglo-parisien, mais qui font ici défaut.
Le plus ancien des terrains jurassiques de Bouchiers est l'Oxfordien marneux, de teinte foncée, à Ammonites (Perisphinctes rota ).

"Au milieu de cette région à structure isoclinale, l'érosion a mis à nu plusieurs bombements ou dômes isolés (ravin de Bouchiers , Clignon ) d'allure très tranquille.
Le Crétacé supérieur y est réduit ou complètement enlevé par l'érosion, et les assises néocomiennes et même oxfordiennes, près de Bouchiers, s'y montrent ployées en dômes très surbaissés, à contours elliptiques, alors que les couches tertiaires qui les surmontent offrent la structure isoclinale la mieux caratérisée...

"La région est limitée à l'ouest par une crête continue de calcaires jurassiques supérieurs. ( Crête des Dourbes, du Vernet, de Seyne, etc..)"
Note (5)

L'auteur des Chaines subalpines
Note (6) fait remarquer que, dans les Basses-Alpes, les calcaires du jurassique supérieur forment les crêtes saillantes plus ou moins blanches, comme celles des Dourbes, qui ferme à l'est, l'horizon de Digne, et que, dans le massif de Seyne à Saint-Vincent, ils sont couverts par des éboulis.

C'est à Bouchiers qu'affleure l'Oxfordien, sous forme marno-schisteuse, en amont de l'endroit appelé l'Abéouraïré, sur la rive droite du cours d'eau qui a donné son nom au hameau.
Les assises de cet étage sont les plus profondes que l'on connaisse dans le territoire d'Allos.
Leur altitude, comme celle des crêtes jurassiques, entre Allos et Seyne, ne peut s'expliquer que par les bouleversements géologiques ( oscillations, soulèvements, dislocations, etc..).

3.-La carrière de pierres à tailler, au pied de la Côte-Haute, Saint-Pierre, etc..,
appartiennent au crétacé inférieur aptien; la mer occupait alors nos contrées.
Le fond des vallées du Verdon, de Chadoulin, de Bouchiers et les versants inférieurs de ces vallées sont des roches calcaires..

Les terrains secondaires du système crétacé, superposés à ceux du système jurassique, occupent un espace beaucoup plus étendu.

En effet, les versants inférieurs et le fond des vallées du Verdon, de Bouchiers et de Chadoulin, ainsi que les principaux massifs de nos montagnes, sont formés de roches calcaires et marno-calcaires.

Le Crétacé inférieur est représenté par ses étages :
Le Barrémien, l'Aptien et le Néocomien.

Le Barrémien est bien caractérisé dans les calcaires gris marneux, entre le Fanguet et la Vallaou et sur la rive droite de Bouchiers, entre ce cours d'eau et le bois de Vacheresse.
M. Kilian y a trouvé des fossiles caractéristiques.

L'Aptien est assez développé à Bouchiers, à la chapelle de Saint-Pierre, au pied de Rochegrand et surtout à la carrière de pierres, à l'est de la route d'Allos à Colmars, entre Notre-Dame de Valvert et la Bastide.
Les roubines entre Allos et Montgros, appelées Barra Negra , sont des Schistes noirs de l'Aptien et du Gault, ou Argile pour les tuiles.

Le Néocomien se fait remarquer par les roches fossilifères contenant des traces de mollusques céphalopodes; Ammonites et Bélemnites.

"Il est aussi puissant et aussi complet dans l'est du département (Seyne, Mariaud, Colmars, Allos, etc..) que dans les contrées classiques de Barrême et de Sisteron......
La limite extrême de ses affleurements , du côté du nord-est, se trouve, d'après les connaissances actuelles, aux environs du Lauzanier et d'Allos, où le Néocomien supérieur à Ammonites infundibulum, Crioceras hammatoptychum, Bélemnites grasianus et Criocères se présente sous forme de calcaires noirâtres à veines spathiques...

"Les dépôts néocomiens sont particulièrement uniformes dans les environs d'Allos et de Colmars, où les divers étages, du Valanginien à l'Aptien, ne peuvent être distingués que par la présence de rares céphalopodes." (M. Kilian.)

Il y a du Valanginien sur le versant oriental du Verdon, entre Allos et Clignon, au quartier de la Chapellenie.

Enfin le même auteur, après avoir fait remarquer le type vaseux et marno-calcaire, ainsi que la teinte foncée des formations crétacées de Seyne à Saint-Vincent, à Ubaye et à Pontis, conclut en ces termes, et l'importance de sa conclusion n'échappera pas à mes lecteurs :
"Cette constatation, jointe à la découverte faite par M. Haug et par nous, en 1888, du même horizon , près de Colmars et d'Allos, recule notablement vers l'est la limite jadis attribuée à la mer du crétacé inférieur et fait voir qu'une grande partie des Alpes françaises, au sud et au sud-est du Pelvoux, était alors occupée par les eaux marines."
Note (7)

Rochegrand, Rochecline et autres roches dures sont des escarpements en calcaire du Crétacé supérieur, surmontés au sommet par du calcaire à Nummulite et du Flysch gréseux; le mont Pelat, le Cheval-de-Bois, Valdemars et autres roches plus ou moins friables sont formés de Flysch argilo-calcaire.

Le Crétacé supérieur est représenté par presque tous ses étages :
le Sénonien, le Turonien et le Cénomanien.
Note (8)

Il y a du Sénonien à Valplane, dans les forêts du Seignus, aux Gays et sur les bords du Verdon, en aval de la Foux.
Au lac d'Allos, des assises sénoniennes entourent un noyau anticlinal (pli convexe) de calcaires blancs cristallins,
Note (9) probablement un peu plus ancien.

On reconnaît le Cénomanien à la Baume et dans les marno-calcaires du sud du plan de Montgros.

4.-Roches de l'ère tertiaire à Montgros, au Cheval-de-Bois, à Talon, au Vallonnet, au mont Pelat, à Monier;
grès d'Annot au fond du lac; il forme deux îlots.


Les terrains tertiaires, composés principalement de grès, de sable, d'argile et de marnes plus ou moins calcaires
Note (10) et superposés aux terrains secondaires crétacés, comme ceux-ci le sont aux terrains secondaires jurassiques, sont représentés, dans notre territoire, par les systèmes éocène et oligocène.

Le terrain éocène, se montre :
au nord d'Allos, à Talon, au Cheval-de-Bois, au flanc de Rochegrand, jusqu'à Montgros; du côté de l'est, à la montagne de Monier; autour du lac, à la Cayolle, au mont Pelat et au Vallonnet.
Dans tous ces points, il est représenté par son facies nummulitique.

"L'étage est réduit à des conglomérats grossiers à petites Nummulites et très nombreux galets de Felsophires que surmonte au mont Pelat, une série de schistes et de dalles gréso-calcaires, à Chondrites Targionii Brongn, etc.." (M.Kilian.)

Presque toujours, à côté ou au-dessus du terrain nummulitique, se trouve le Flysch calcaire qui affleure à Tête-Noire, à Valboyère, à Valdemars, à Autapie et aux environs de la Foux, où il est noir et constitué par des schistes feuillettes, intercalés entre des couches marno-calcaires et les grès d'Annot.

Dans les terrains tertiaires qui surmontent le Crétacé, il y a des Nummulites, que nous avons remarquées au sommet de Rochegrand, de Rochecline, etc..
"On observe au lac d'Allos, dit encore M. Kilian, un conglomérat à galets de roches éruptives et petites Nummulites...
Au nord, on voit le Nummulitique se transformer peu à peu en puissante formation de calcaires marneux; les Nummulites y deviennent rares."

Dans la vallée du Verdon, comme dans la vallée de l'Ubaye, on ne distingue parfois que très difficilement le Flysch calcaire du Flysch gréseux (silex et argile), qui se fait remarquer, au col d'Allos, à la Sestrière, etc.. " par la douceur des pentes et la fertilité des vallons". (Elisée Reclus.)

M. Kilian nous fait connaître les terrains oligocènes de notre région dans quelques récentes publications,
Note (11) où il s'occupe en particulier des plis de ces terrains formant un faisceau amigdaloïde au mont Pelat et, de là, se continuant :
au nord, dans les flancs de Siolane et de Morgon, dans la vallée de Barcelonnette, et, au sud, jusqu'à Annot.

"L'Oligocène est représenté dans une grande partie de la région par les Grès d'Annot, véritables poudingues ( à Allos)..."
A l'est, règne un sytème de plis isoclinaux et déversés vers la France, se pressant les uns contre les autres, dans la région orientale, et s'empilant parfois (mont Pelat) d'une façon remarquable, en s'infléchissant fortement vers le sud-est.
Ils forment là de véritables faisceaux, et quelques-uns d'entre eux seulement (mont Pelat) se continuent au nord et vont passer sous les masses de recouvrement des Siolanes et de Morgon dans l'Ubaye.
Les plus occidentaux d'entre eux se poursuivent, au sud, vers Allons et Annot...
Aux alentours de la cuvette du lac..., les grès siliceux dits Grès d'Annot, appartenant au terrain oligocène inférieur et contenant des intercalations de poudingues également siliceux, ont une teinte grisâtre sur les cassures fraîches, mais prennent par l'exposition à l'air une couleur rose ou brunâtre...
Parfois,comme dans l'emplacement du lac, au nord-est de celui-ci et près du col de l'Encombrette, l'élément argilo-schisteux vient à dominer dans la partie supérieure de cet étage, et les grès ne forment alors que de minces bancs à texture fine, au milieu de schistes d'un brun noirâtre (Flysch gréseux).
Plus au nord, cette transformation est complète,et il est probable qu'une notable partie du Flysch gréseux de l'Embrunais correspond à cette assise.
Note (12)

"Les Grès d'Annot sont très developpés tout autour du lac d'Allos :
ils le bordent au nord, au nord-est et au sud-ouest, et forment une grande partie de son fond, ainsi que le montre la constitution de deux îlots visibles vers le milieu du lac.
Ces mêmes grès constituent les montagnes des Tours...et le Pas-du-Lausson.
On les retrouve à l'ouest (Tête-de-Monier) et au sud-ouest (Tête de Valplane)...

"Les terrains que nous venons de décrire offrent, dans la région du lac, la disposition suivante :
Ils forment une série de bandes, nord-est-sud-ouest, alternativement synclinales (plis concaves) et anticlinales (plis convexes), les assises les plus anciennes constituant les bandes anticlinales et les couches les plus récentes étant repliées dans les bandes synclinales (plis concaves)."

5.-Soulèvement des Alpes; retrait de la mer.

Pendant l'ère tertiaire, la terre continue à se séparer des eaux. (E. Cartailhac.)
La mer, qui couvrait encore les Alpes vers la fin de l'ère secondaire, tend à rentrer dans les limites qu'elle a aujourd'hui.

Le soulèvement des Alpes a lieu après celui des Pyrénées.
Note (13)
Ainsi, peu à peu, la terre se prépare pour recevoir l'homme qui doit régner en maître à sa surface (De Lapparent ) , après les multiples extensions glaciaires de l'ère quaternaire.

6.-Moyen de connaître les sous-sols des terres arables.

Je termine cette étude sommaire du sol et du sous-sol du territoire d'Allos comme je 'avais commencée, en faisant remarquer comment elle peut être utile aux cultivateurs et aux propriétaires observateurs.
Pour connaître une terre arable, il ne suffit pas d'étudier la couche superficielle; il faut aussi étudier le sous-sol.

"On comprend, en effet, que ce sous-sol, suivant qu'il est de même nature ou d'une nature différente du sol, qu'il est perméable ou imperméable, peut augmenter ou corriger les qualités et les défauts de la couche arable qu'il supporte". (Joigneaux.)

Or, la terre végétale et le sous-sol qui la supporte sont presque toujours le résultat de l'effritement et de la décomposition des roches environnantes.
L'étude géologique de ces roches est donc pour les agriculteurs intelligents un des meilleurs moyens pour connaître la nature de leurs terres et les amender, soit avec de la marne, soit par d'autres mélanges de terres et par des engrais.

Ainsi les terrains situés près du Riou, en amont du Villaes-Bas, et ceux du quartier des Bayles sont très argileux, surtout dans leurs parties concaves et au bord des ravins; leur surface est dure, et la charrue y soulève beaucoup de mottes que la herse est impuissante à briser, parce que ces terrains sont formés par l'effritement de la colline argileuse des Becs.
Pour rendre lesdites terres plus fertiles et d'une culture plus facile, il faudrait en augmenter les parties marneuses et calcaires qu'elles contiennent, par exemple, en faisant brûler sur le sol les racines des plantes avec les mauvaise herbes et en y semant des débris de maçonnerie.

 

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(1) Chaines subalpines, par M. Haug , pp. 146 et 148.
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(2) En 1843, deux intrépides explorateurs, Agassiz et Desor, reconnurent que le glacier de l'Aar, canton de Berne, à 2700 mètres d'altitude, descendait en moyenne de 75 mètres par an; mais la descente est beaucoup moins lente, à une altitude inférieure.
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(3) C'est grâce à l'obligeance de ce savant professeur que j'ai pu étudier les terrains d'Allos au point de vue géologique, et je lui en exprime ici toute ma reconnaissance.
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(4) Les géologues n'ont pas trouvé, chez nous, des terrains appartenant à l'ère primaire.
J'ai déjà parlé de l'époque quaternaire, en disant qu'il y a eu des glaciers à Allos et que l'on trouve encore en différents endroits des vestiges de leurs moraines ou dépôts.
Cette époque, en effet, est caractérisée par un changement atmosphérique extraordinaire et par plusieurs phase successives d'extensions des glaciers.
De grandes nappes de glace couvrirent, à certains moments, une partie de l'Europe, et leur actio, réfrigérante modifia le climat de la France en particulier.
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(5) M. Kilian.
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(6) M. Haug, maître de conférences de géologie à la Faculté des sciences de Paris.
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(7) Bulletin de la Société géologique de France, III° série , t. 23 , pp. 771-772.
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(8) Il y a donc à Allos, des terrains de même âge que ceux de Sens ( Senones ), du Mans (Cenomanum ).
Il y a également, chez nous, le Barrémien, l'Aptien, le Néocomien, le Valenginien, l'Hauterivien, etc..., dont les types sont :
Barrême, Apt, Neufchâtel (Neocomum), Vallingin en Suisse, etc...
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(9) Les terrains qui se trouvent aux alentours de la cuvette lacustre sont les suivants, d'après leur ancienneté :
Des calcaires sénoniens (crétacé supérieur), d'un gris clair, en dalles irrégulières, avec parties massives, blanchâtres ou noirâtres, et (vers la Petite Cayolle) d'une teinte lie de vin.
Ils affleurent au nord du lac, à quelque distance, où ils constituent, en partie, le sommet du mammelon connu sous le nom de Tête-Ronde.
A l'est du lac, ils forment une bande anticlinale étirée, allant du Pas-de-Lausson vers le sud-ouest, en traversant l'extrémité sud du lac, où ils émergent en un petit îlot blanchâtre.
Au sud de ce point, existe un affleurement de calcaire blanc massif, dans lequel nous avons observé des traces de belemnitidés (Belemnitella ?)".
(Note sur la structure géologique des environs du lac d'Allos -1897-, par M. Kilian.).
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(10) Ces marnes sont quelquefois surchargées de carbonate de chaux et elles deviennent alors des calcaires plus ou moins durs.
On rencontre aussi fréquemment dans d'autres régions, dans le terrain tertiaire, des calcaires très compacts pénétrés de silice (qu'on nomme calcaire siliceux), et de véritables roches de silice vacuolaire que l'on distingue sous le nom de silex meulière (meules de moulin). (Ad.F.).
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(11) Documents pour servir à la Géologie des Alpes françaises.
Constitution géologique des massifs de la Haute Bléone, du Haut Var.
Notice explicative sur la feuille de Digne de la Carte géologique de France
.
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(12) M. Léon Bertrand est arrivé à la même conclusion pour la région des Alpes-Maritimes.
Nous avons, M. Haug et moi, adopté pour le bassin de l'Ubaye la même interprétation. (Kilian.).
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(13) Les Pyrénées, dit M. Cartailhac, surgirent à la fin de l'éocène; les Alpes, à la fin du miocène.
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