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TOME II

CINQUIEME PARTIE

Description physique, Productions.
Cours d'eau, lacs et glaciers.
Etude géologique des terrains. - Faune et Flore.
Hommes remarquables.- Eglises et chapelles.
Anciennes fortifications.
Routes, postes et télégraphes, instruction publique.
Dames de charité, bureau de bienfaisance.
Langue et religion.


CHAPITRE Ier

DESCRIPTION PHYSIQUE , PRODUCTIONS.

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1.-Topographie d'Allos; cirque formé par les montagnes.

Le territoire d'Allos forme, dans la vallée du Verdon, entre les sources du Var et la Bléone,
une sorte de carré de 11663 hectares de superficie, qui serait moins irrégulier si le vallon de Fours en faisait partie.

Ses limites au nord, du côté de Barcelonnette, sont les contre-forts méridionaux de Siolane, Valgelaye, le Cheval-de-Bois et Talon; à l'est, du côté du Haut Var, le mont Pelat, les Tours du Lac, la Tête de Valplane et Rochecline; à l'ouest, le pic des Trois-Evêchés, Valdemars et Autapie, qui le séparent des vallées de Seyne et de Prads; au midi, le détroit qui unit Allos à Colmars.

Cette chaîne de montagnes qui entourent le territoire de toutes parts, excepté du côté de Colmars, lui donne l'aspect d'un immense cirque à amphithéâtre.
Note (1)

Ces montagnes, autrefois presque entièrement gazonnées et boisées, ont été ravagées par le temps et par la hache des bûcherons.
Leurs cimes les plus hautes, parmi lesquelles se fait remarquer celle du mont Pelat (3050 mètres) , ont la couleur cendrée des nuages.

Rochers, âpres sommets, vieux autels de granit,
Où le nuage fume, encens de cette terre;
Vieille abside où se chante en choeur le grand mystère,
Au bout d'un autre monde où le nôtre finit.
Note (2)

2.-Pâturages; anciens troupeaux transhumants; vente des montagnes; le reboisement.

Jusqu'en ces derniers temps, les troupeaux de la Haute Provence venaient, chaque année, brouter l'herbe de ces montagnes, et le Laus seul nourrissait autrefois, six mille bêtes à laine.
La présence de ces troupeaux animait ces altitudes silencieuses; leur arrivée, comme leur départ, avait lieu sous l'escorte de gros chiens et de menons qui ouvraient la marche, portant fièrement de grosses sonnettes.
C'était presque un événement, au printemps et en automne.

Ce passé n'est plus; l'Etat a acheté les montagnes du Laus, de Valdemars, etc.., et, dès 1895, des chantiers du reboisement ont remplacé les bergers et les troupeaux transhumants.

Il est vrai que l'administration des forêts s'efforce d'arrêter les effets désastreux du déboisement et de rétablir la vie végétative, qui avait disparu en maints endroits.
Elle donne donc des espérances pour l'avenir, et déjà "elle a fait construire des maisons forestières (toutes entre 1900 et 2000 mètres d'altitude) , reliées ensemble par des sentiers muletiers, telles que celle du Laus (l'ancienne bergerie) , à une demi-heure du lac, celle de Preinier et celle de Valdemars.
Un sentier, également muletier, conduit d'Allos à chacune de ces maisons."
Note (3)

Mais, si l'administration du reboisement promet de rendre la vie à nos montagnes dénudées, en les gazonnant et en y rétablissant les forêts qui ont été détruites, elle peut donner la mort au pays, en le dépossédant des terrains communaux, qui sont une de ses ressources vitales.

La commune possède, en effet, des terrains vagues ou d'un difficile accès, où l'on fait paître le menu bétail, et de belles forêts de mélèzes, dont les herbages sont réservés aux troupeaux de vaches et d'autres gros bestiaux.
Ces forêts, utiles et agréables, sont à proximité de presque tous les quartiers.
La fraîche et puissante végétation de leurs plateaux et de leurs verdoyants coteaux fournit les meilleurs pâturages.
Si, pour empêcher les dégradations inévitables occasionnées par le séjour du gros bétail domestique, l'administration forestière voulait en faire l'acquisition, les habitants se verraient dans la nécessité d'abandonner le sol natal.
C'est pourquoi je me permets de dire à MM. les administrateurs municipaux, successeurs des anciens consuls, de prendre garde à ce danger :
Caveant consules !

Les propriétaires des prés de montagnes seront également habiles et prévoyants en ne pas les aliénant, même dans des conditions avantageuses, car l'hiver est long dans les pays montagneux, et il faut d'abondantes provisions de foin pour nourrir les troupeaux.
Ajoutons que le séjour des moutons dans les écuries donne une grande quantité d'engrais et que cet engrais naturel est le meilleur pour l'agriculture.

3.-Culture et production des vallées; élevage des bêtes à laine.

Les vallées et les plateaux des montagnes d'Allos sont cultivés, et le sol en est généralement fertile, malgré la rigueur du climat.
Note (4)

On y récolte du froment, du blé de trois mois ou froment de Russie, du méteil (mélange de froment et de seigle) , de l'orge, de l'avoine,
Note (5) beaucoup de foin et des légumes.

La culture de l'avoine est moins rémunératrice qu'autrefois, parce qu'on la cultive même dans les pays chauds et à cause de la diminution du nombre des chevaux de trait, depuis l'établissement des chemins de fer.

On a cessé de cultiver le lin, depuis quelques années, et la source d'eau chaude au-dessous des Plans, où on le portait pour le faire rouir, est abandonnée.

L'élevage et l'engraissage des bêtes à laine est toujours la principale ressource des habitants d'Allos, qui, par conséquent, ne sauraient avoir trop de sollicitude pour l'amélioration de leurs prés naturels et le renouvellement périodique des prés artificiels.

M. Flahault, professeur à la Faculté des Sciences de Montpellier, botaniste distingué, qui a visité les vallées de l'Ubaye et du Haut Verdon, va plus loin :
avec l'autorité que lui donne sa science et l'étude qu'il a faite de la flore des montagnes des Alpes, il insiste sur la nécessité d'augmenter la culture fourragère et le périmètre des forêts particulières.

"L'insuffisance des prairies fauchées et des cultures fourragères, dit-il, détermine les possesseurs de troupeaux à demander du fourrage aux arbres.
On émonde, à la fin de l'été, les saules, les peupliers, les ormes, les frênes, les chênes, pour en faire sécher les branches garnies de leurs feuilles.
L'arbre remplace le pré...
Mais, toujours émondé, l'arbre, couvert de cicatrices, affaibli par la perte périodique de ses feuilles, ne produit plus une graine; il finit même par succomber.
Le nombre des arbres diminue ainsi insensiblement...

"Multiplier les prairies arrosées, cultiver des fourrages en quantité suffisante pour assurer un bon hivernage des troupeaux, c'est le seul moyen d'élever plus de bétail, qui fournira plus d'engrais pour l'amélioration du sol.
Il n'y a pas d'autre remède aux maux qui pèsent sur les populations de nos montagnes.
Rendre à la forêt tout ce qui n'est pas susceptible d'être cultivé avec profit et cultiver utilement les terres capables de produire un revenu, tel doit être le programme de l'agriculture, dans nos montagnes."
Note (6)

4.-Cours d'eau; canaux d'irrigation.

Le territoire d'Allos est sillonné par plusieurs cours d'eau, dont les principaux sont le Verdon, Bouchiers et Chadoulin.

Le Verdon prend sa source dans la montagne de la Sestrière, à environ 2500 mètres d'altitude, au sud de Siolane et au sud-est du pic des Trois-Evêchés.
Il coule vers le sud avec une telle rapidité qu'à Allos son altitude n'est plus que de 1425 mètres et de 1200 à Colmars.
Depuis le pont de l'Abrau, en amont du village de la Foux, jusqu'à celui de la Beaumelle, il s'est creusé dans le roc un lit étroit et bordé de précipices.
C'est là qu'il reçoit les minuscules et pittoresques torrents de Valboyère, de Valdemars, etc.

Le Verdon n'alimente chez nous aucun canal d'irrigation proprement dit; il faudrait élever ses eaux par des machines hydrauliques dont la petite propriété rurale ne peut faire l'acquisition, pour qu'il pût arroser les propriétés situées sur ses rives, tandis qu'il arrose le territoire de Colmars même par un canal qui remonte du côté d'Autapie jusqu'à l'oseraie ou iscle du Verdon, en face de la source des Eaux-Chaudes.

Ses deux principaux affluents sont Bouchiers et Chadoulin, deux torrents de la même importance et presque parallèles, dont le premier est en amont et le deuxième en aval d'Allos.

Bouchiers naît dans la montagne de Talon, au nord-ouest de la pyramide du Cimet (3022 mètres).
Il traverse le terroir du village dont il porte le nom, et, avant d'entrer dans la gorge profonde qui se prolonge juqu'au-dessous de la chapelle de Saint-Pierre, il reçoit le torrent de Chancelaye, dont les eaux sont utilisées pour l'irrigation.

Il y avait autrefois un canal dérivé du torrent de Bouchiers et qui arrosait un quartier d'Allos, appelé le Bruisset.
Il traversait Vacheresse, où il est devenu un sentier qui porte toujours le nom du canal.

Bouchiers arrose les terrains inférieurs du Bruisset, les Charrières, etc..,
et, depuis 1882, il alimente les nouvelles fontaines d'Allos.
C'est un cours d'eau bienfaisant; mais, afin qu'il ne devienne pas dévastateur, il importe quon l'endigue, en aval du pont de la route nationale, ou mieux encore que l'administration des forêts parvienne à en empêcher les crues désastreuses, en reboisant au plus tôt les montagnes du Cheval-de-Bois, de Preinier, etc..,

Chadoulin sort du lac par une issue souterraine, du côté du nord.

Il serpente d'abord lentement, à travers le tapis de verdure, autrefois beaucoup plus étendu, du plan du Laus; puis il se précipite de rocher en rocher et de cascade en cascade, en amont de Champrichard.
Après sa jonction, - au-dessous de ce village, presque abandonné - avec le torrent de Valplane, qui arrose le Villard, il côtoie la forêt de ce nom jusqu'au hameau du Brec-Bas, où il s'engage en bouillonnant dans les cluses étroites du bois de la Cluite.

Chadoulin alimente trois canaux d'irrigation sur sa rive droite et trois autres sur sa rive gauche.
Il fournit enfin l'eau nécessaire aux moulins à farine, aux moulins à huile et aux forges d'Allos.
Le moulin à foulons qui existait également sur ses rives a été abandonné, comme les moulins à farine de Bouchiers et de la Beaumelle.
Ce torrent rend donc à l'agriculture et à la modeste industrie d'Allos plus de services que les autres cours d'eau.
Les travaux de reboisement que l'on fait actuellement dans la montagne du Laus font espérer qu'il ne sera plus un danger pour l'église paroissiale, Notre-Dame de Valvert, comme il l'a été autrefois.

Ajoutons, pour ne rien oublier relativement à l'irrigation, qu'un canal dérivé du torrent impétueux de Ribions, qui descend de Rochecline, arrose la partie inférieure des terrains du plateau de Sainte-Brigite, tandis que la partie haute est arrosée par le canal supérieur de la rive gauche de Chadoulin.

Ribions et le torrent d'Autapie, qui coule à l'opposite, du côté du Seignus, ont leur lit presque à sec en temps ordinaire, mais ils sont redoutables par leurs débordements.
On n'a pas oublié, à Allos, que le Verdon fut arrêté pendant plusieurs heures par la quantité énorme de vase et de pierres qu'ils entrainèrent dans le lit de cette rivière, à l'occasion d'un orage de la fin du dernier siècle.

5.-Le lac d'Allos; ses dimensions, son déversoir; projet d'en faire un étang; barque et cabane du pêcheur.

Le plus grand lac des Alpes, depuis Annecy jusqu'à Nice, est celui d'Allos.
Note (7)

Son altitude, qui est de 2173 mètres , et le cirque de hautes montagnes qui l'entourent, excepté du côté du nord, en font un lac particulièrement remarquable.
Les principales de ces montagnes sont le mont Pelat (3053 mètres) , les Grandes-Tours ( 2745 et 2678 mètres ) et la Pointe de Monier (2547 mètres ).

C'est au pied des Grandes-Tours, qui se dressent à l'est et au fond du cirque, à assises régulières grisâtres et noires, d'un aspect sévère et imposant, que se trouve le bassin du lac.
Note (8)

Sa plus grande profondeur est de 53 mètres, et sa superficie de 62 hectares.
Mais ces dimensions varient avec les années et les saisons, suivant la quantité d'eau que donne la fonte des neiges, etc.

Il résulte de ces variations que les îlots qui émergent en deux ou trois endroits, lorsque les eaux sont à la hauteur moyenne, disparaissent quand elles s'élèvent plus haut.

Le lac est alimenté par la fonte des neiges et les eaux pluviales.
Il y a des truites en grand nombre et de différentes qualités.

L'écoulement a lieu par un souterrain, à travers le bourrelet ou ressaut de plus de 500 mètres de largeur qui contient ses eaux du côté du nord.
Note (9)
Les expériences faites par l'administration des ponts et chaussées et les observations réitérées des pêcheurs et des habitants du pays, constatant que lorsque les eaux du lac sont basses on les voit aller dans ce qu'ils appellent l'entonoir et s'infiltrer dans la direction de la source du Chadoulin, ne permettent aucun doute à ce sujet.

Plusieurs fois, dans la seconde moitié de ce siècle, on a eu le projet de fermer ce déversoir intérieur, pour faire du lac un grand réservoir.

En 1863, l'ingénieur en chef des Basses-Alpes, M. Grandchamp, proposait de faire étudier la construction d'un canal d'arrosage pour les plaines de Valensole, avec aménagement du lac d'Allos en réservoir d'alimentation.
Un de ses successeurs fit commencer ces études en 1875.
Le cubage des eaux lacustres fut fait avec soin, mais sans résultat, et ce projet fut abandonné.

Cependant le radeau qui avait été construit aux frais de l'administration des ponts et chaussées, pour faciliter les études, suggéra à un pêcheur l'idée de faire l'acquisition d'une barque dans laquelle les visiteurs peuvent maintenant faire la traversée du lac.

L'achat des eaux de Fontaine-l'Evêque, dans le canton d'Aups, fait par le département du Var en 1898, appela de nouveau l'attention sur le lac d'Allos; le 16 février de la même année, M. le Préfet des Basses-Alpes prescrivit une enquête publique sur ce projet, qui consistait à emmagasiner dans notre lac 41 millions de mètres cubes d'eau, pour suppléer à la perte que ferait le Verdon, le jour où il ne recevrait plus les eaux de Fontaine-l'Evêque.
Les acheteurs de ces eaux promettaient de faire une route carrossable et d'établir une ligne télégraphique d'Allos au lac, de payer à la commune une indemnité de 30.000 francs seulement, tandis qu'ils payent 800.000 francs à Fontaine-l'Evêque.
Note (10)
Ce deuxième projet est demeuré également sans résultat, jusqu'à aujourd'hui.

En attendant, l'administration du reboisement a fait améliorer le chemin muletier d'Allos, surtout de Champ-Richard au Laus, a établi autour du lac une route que l'on pourra parcourir en voiture, le jour où les voitures iront au lac.

Il y a, en outre, dans la commune d'Allos et dans la montagne du Laus et de ses dépendances, quelques petits lacs qui sont comme les satellites du lac principal.

Les deux plus petits sont ceux de la Cayolle,
Note (11)  sur les bords duquel les botanistes s'arrêtent volontiers, quand ils font, de ce côté, l'ascension du mont Pelat, parce qu'ils y trouvent plusieurs plantes rares, et celui du Lausson, c'est-à-dire minuscule, dont les eaux sont sans cesse agitées par le vent qui souffle avec violence sur cette hauteur.

Le lac du Cimet, dans la montagne de ce nom, est un rectangle, mesurant environ 250 mètres de longueur et 60 de largeur.

Enfin, j'ajoute à cette énumération le lac de l'Encombret,
Note (12)  quoiqu'il appartienne à la commune de Colmars, parce qu'il est non loin des Tours du Lac d'Allos; il est de forme ronde, et sa superficie est d'environ 400 mètres.

 

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(1) En 1885, j'ai été témoin, à Allos, d'un phénomène d'acoustique qu'il y a lieu de rappeler ici.
Une batterie d'artillerie tirait le canon dans la matinée du 14 juillet.
Après chaque détonation, les vibrations sonores suivaient, en s'élevant, la chaîne circulaire des montagnes et dissipèrent promptement les nuages qui annonçaient un orage.
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(2) Vers inédits de Victor Hugo.
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(3) Guide de l'Alpiniste dans la vallée de l'Ubaye, 1898.
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(4) On pourrait même dire, à cause de la rigueur du climat, car la neige, qui couvre la terre pendant près de la moitié de l'année, contribue à sa fertilité.
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(5) L'avoine offre plusieurs avantages appréciables :
1° Elle a la vertu de détruire les mauvaises herbes dans les champs où on la cultive pendant deux ou trois années consécutives;
2° Elle ne craint pas les intempéries de l'air lorsqu'elle sort de terre;
c'est ue plante des pays froids;
3° On la convertit en gruau , nommé avena, avec lequel on fait un potage que Franklin préférait à tout autre et une crème excellente pour les malades.
Plusieurs propriétaires cultivateurs d'Allos préparent du gruau d'avoine pour le commerce.
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(6) Notice sur la Flore de la vallée de l'Ubaye.
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(7) Papon dit que le lac d'Allos est le plus grand lac de Provence.
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(8) "La région dans laquelle se trouve ce bassin naturel est caractérisée par le plissement intense des assises constitutives du sol; celles-ci sont ployées en une série de plis aigus, tous plus ou moins déversés à l'ouest, c'est-à-dire isoclinaux.
Le lac est situé dans une dépression correspondant à un synclinal, c'est-à-dire à un pli concave.
Deux anticlinaux ( plis convexes ) la limitent au nord-ouest et au sud-est."
(Note sur la Structure géologique des environs du lac d'Allos, par M. Kilian, professeur de Géologie à Grenoble.).
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(9) Voici ce que dit M. Kilian de cet écoulement :
" L'anticlinal ( de l'ouest du lac ) est constitué uniquement par un bourrelet de conglomérats nummulitiques...
L'écoulement actuel du lac est souterrain...
L'eau traverse dans ce pli, nettement constaté, pour se rendre du lac à la source ( du Chadoulin ).".
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(10) Rapport de M. Périer, ingénieur en chef du département du Var, en date du 10 février 1898.
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(11) Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, t.VI, p. 509.
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