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TOME II

CINQUIEME PARTIE

Description physique, productions.
Cours d'eau, lacs et glaciers.
Etude géologique des terrains. - Faune et Flore.
Hommes remarquables.- Eglises et chapelles.
Anciennes fortifications.
Routes, postes et télégraphes, instruction publique.
Dames de charité, bureau de bienfaisance.
Langue et religion.


CHAPITRE VI

Anciennes fortifications.
Routes, postes et télégraphes, instruction publique.

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1.-Les remparts d'Allos. Les tours du Portail-Bas, du Portail-Bouchiers, du Portail du Nord. La citadelle.
Allos était, autrefois, entouré de remparts dont les fondations sont apparentes en maints endroits.
Deux pans de ces vieilles murailles sont encore, aujourd'hui, debout :
l'un, au midi, à côté du clocher, est couvert de lierre;
l'autre, au couchant, est isolé, ayant, d'un côté, les aires et, de l'autre, la terre du Jésus.
Ces témoins d'un autre âge nous disent en quoi consistaient les moyens de défense de nos ancêtres et avec quelle solidité ils les avaient bâtis.
C'étaient de fortes et hautes murailles, percées de trois portes et flanquées de plusieurs tours.

Les portes, correspondant à trois des points cardinaux, se trouvaient, l'une au midi, l'autre au levant et une autre au nord.
Il n'y en avait point au couchant, le bourg étant à peu près inacessible de ce côté.
On appelait : la première, Pourtaou bas ou Porte de France;
la deuxième, Pourtaou Bouchier ,
et la troisième, Pourtaou de l'auro ou Porte haute.
La Porte de France a été démolie en 1858, pour faciliter l'entrée des charrois volumineux; la démolition du Pourtaou Bouchier remonte à 1850, et la Porte haute a vraisemblablement cessé d'exister en même temps que les remparts, c'est-à-dire depuis environ trois cents ans; mais elle a laissé son nom de Pré de la porte.

Dans le cours du XVIe siècle, les consuls d'Allos s'occupaient avec sollicitude des tours de nos remparts, soit pour faire réparer les anciennes, soit pour en faire construire de nouvelles, et les comtes de Provence s'intéressaient à ces travaux par de royales largesses dont nous avons déjà parlé.
Ils firent même, à ce sujet, des concessions assez extraordinaires, en permettant au conseil de la communauté d'avoir sa salle des délibérations et d'établir une prison dans une tour voisine de la porte dite Pourtaou Bouchier, et aux habitants de couvrir les autres tours, d'y pratiquer des ouvertures et d'y aménager des habitations à leur usage.

La démolition des remparts n'entraîna pas celle de toutes les tours, et deux d'entre elles ne sont jamais tombées sous le marteau démolisseur.
Ce sont celles qui avaient été construites pour la défense de la porte principale :
l'une, celle de gauche, est devenue propriété particulière, et l'autre a été transformée en clocher paroissial.

Une citadelle dominait l'enceinte fortifiée.
Quoiqu'il n'existe aucun vestige apparent de ce château fort, j'ai pu en déterminer l'emplacement, grâce aux extraits d'un vieux cadastre des biens qui appartenaient autrefois aux églises et aux chapelles d'Allos.
Note (1)
Il avait pour confronts :
au midi, les aires; au couchant, le rempart, lou Barri ; au nord, une terre appelée Jésus et Champ de Mars.
Ces indications si précises ne nous permettent pas de douter que la maison rustique dite maison des aires, ancienne propriété de feu Esprit Guirand, médecin, ne soit bâtie sur le terrain occupé jusqu'en 1631 par la citadelle, et j'estime que, si on faisait des fouilles en cet endroit, on découvrirait les substructions de cet ouvrage militaire.

2.-Forts de la Côte-Haute et de Peyroni. Tours de la Colette et de Vacheresse.

Hors des remparts, deux forts isolés, l'un au levant et l'autre au couchant, distants l'un de l'autre, à vol d'oiseau, de deux kilomètres, complétaient la défense d'Allos.
Celui du levant a donné son nom à la partie supérieure de la Côte-Haute;
Note (2)  celui du couchant était appelé Fort Peyroni.
Ces forts commandaient la vallée, et leur artillerie devait interdire à l'ennemi l'accès de la place du côté de Colmars, de Barcelonnette et de la haute vallée du Var.
Ajoutons que deux tours, également isolées, défendaient le quartier de Saint-Pierre, lorsque, pendant les calamités publiques, les habitants d'Allos se réfugiaient sur ce plateau.
Comme les forts d'Allos, l'une de ces tours était au levant, sur les limites de la forêt de Vacheresse et du terroir du quartier du Bruisset, et l'autre, au couchant, dans un champ du domaine de la Basse-Collette, appelé la Tourré, où l'on voit encore des restes de maçonnerie.
Tels sont les ouvrages de fortification de la vallée d'Allos, pendant les siècles passés.
Ils appartiennent au système de défense en usage chez les anciens, et cela les fait remonter à une époque très reculée.
En effet, " à l'origine, dit un auteur de nos jours, une ville fortifiée était simplement une ville ceinte de murailles surmontées de tours, percées de portes solides et ayant, au centre, un château fort ou citadelle ".
S'il n'est pas possible de dire avec précision l'époque de la construction des remparts d'Allos, nous pouvons préciser celle de leur démolition, qui fut imposée à la municipalité par le maréchal de camp de Montréal, en vertu d'une ordonnance de Louis XIII de 1626.
Note (3)

3.-Anciens chemins établis et entretenus aux frais de la communauté. Organisation de l'administration des ponts et chaussées. Suppression de l'impôts communal pour les chemins.

Les voies de communication étaient autrefois aussi nombreuses qu'aujourd'hui à Allos, mais elles étaient rudimentaires, subissant presque toutes les sinuosités d'un terrain montagneux.
Les ouvrages d'art n'y étaient pas inconnus, puisqu'il y avait le pont de l'Abrau, mais ils étaient rares.
La principale de ces voies partait du Détroit et aboutissait au col de Valgelaye.
Elle se bifurquait à Allos, où les voyageurs pouvaient choisir entre le chemin de la Foux et celui de Bouchiers.
Celui-ci eut pendant assez longtemps la préférence, mais le premier finit par l'emporter, et nous avons dit plus haut
(p.260 ) que le comte de la Roche le suivit, depuis la Foux, avec l'artillerie de Lesdiguières, lorsqu'il vintfaire le siège d'Allos.
Parmi les voies secondaires, on remarquait celle du Laus, aboutissant à Entraunes.
La communauté veillait avec soin à son entretien, à cause des carrières de plâtre de la Cayolle.
Les routes et chemins étaient généralement à la charge de la communauté, et cet état de choses a existé jusqu'à l'institution des ponts et chaussées.
Cette administration, créée par le roi Louis XIII, ne fut définitivement organisée que le 25 août 1804.
L'impôt perçu jusque-là par les municipalités pour l'entretien des routes fut supprimé par la loi du 4 avril 1806 et remplacé par un impôt sur le sel.
Note (4)

4.-Construction des routes du Détroit à Allos et d'Allos à Barcelonnette.

Le chemin partant du Détroit s'élevait alors en spirale vers le plateau de la Chapellenie, passait en amont de la source des Eaux-Chaudes, los Choudans,
Note (5)  et descendait dans le Verdon, au quartier des Plans.
Son tracé n'était pas moins irrégulier en amont d'Allos, sur les rives tourmentées du Verdon.
Il fut classé de bonne heure comme route départementale, et on songea ensuite à le rendre carrossable jusqu'à Allos, en l'établissant au-dessous des Eaux-Chaudes.
La réalisation de ce projet fut laborieuse, et, quand elle fut devenue un fait accompli, l'entretien de la nouvelle route coûta beaucoup plus que sa construction, à cause des éboulements causés par les orages, les longues pluies et les eaux torrentielles qui corrodaient le pied de la montagne.
Pendant près de deux quarts de siècle, on lutta contre ces obstacles...
On se décida enfin à faire ce qui aurait dû être fait primitivement, c'est-à-dire à construire la route dans le lit de la rivière.
Mais une route exposée aux eaux rapides du Verdon doit être protégée, dans toute sa longueur, par un solide enrochement, et la dépense prévue par les ingénieurs s'élevait à 109.000 francs.
Le conseil général imposa, en 1869, une réduction considérable, au préjudice de la nouvelle route, qui, trop rapprochée de la montagne, du côté d'Allos, est exposée au danger des avalanches, pendant l'hiver, et à la chute des pierres, pendant le dégel du printemps.
La construction de cette route ( 1881 ) a rendu beaucoup plus faciles les transactions avec les pays voisins et l'exportation des produits du pays.
Dix ans s'étaient à peine écoulés, après cet heureux événement, lorqu'on s'occupa des formalités prescrites pour changer notre route départementale n°10 en route nationale n°208, partant de la route n°207, près d'Entrevaux, et aboutissant à la route n°100, à Barcelonnette, en passant par Annot, Colmars et Allos.
Note (6)
C'est ce qui eut lieu par la loi du 18 janvier 1883, assurant une amélioration considérable aux arrondissements de Barcelonnette et de Castellane et même au département tout entier, en absorbant une partie de la route départementale n°10.
Cependant le changement de la route qui traverse le terroir d'Allos du sud au nord, en route nationale, n'avait pas encore apporté tous les avantages promis au pays, lorsque en 1889 l'administration des travaux publics et le ministère de la guerre entreprirent de faire communiquer les vallées de l'Ubaye et du Verdon par le col, resté jusqu'alors infranchissable.
L'entreprise était difficile, mais on travailla en même temps sur les deux versants de la montagne, en 1889 et en 1890, avec tant d'activité que les voitures purent aller de Barcelonnette à Allos de 1891 à 1892.
Ce qui doit nous faire encore mieux apprécier les avantages de la nouvelle route, c'est l'intérêt stratégique qui y est attaché.
En effet, "elle met en commmunication les fortifications de la vallée du Verdon avec celles de la vallée de Barcelonnette, qui pourraient ainsi, en cas de guerre, se donner un mutuel appui".
Note (7)
L'administration des ponts et chaussées a fait, en outre, une oeuvre louable en édifiant au bord de la route, sur le col de Valgelaye ou d'Allos, une maison de refuge spacieuse et habitée par un gardien, même pendant l'hiver, dans l'intérêt des voyageurs égarés ou arrêtés par les neiges.
"La route d'Allos ( à Barcelonnette ) est, sans contredit, une des plus belles et des plus pittoresques de toutes les Alpes françaises.
Note (8)
Elle remonte le Verdon, dont la rive droite surtout est partout verdoyante et entrecoupée de distance en distance par de petits torrents capricieusement creusés dans le roc, qui en rompent la monotonie.
Rien de plus gracieux que ces filets d'eau limpide, dorés par les rayons du soleil, à travers le feuillage des mélèzes, des platanes et des pruniers de Briançon.
A la Foux, le vallon s'élargit :
c'est une véritable vallée suisse.
Avant d'arriver à la Sestrière, la voie nationale serpente dans les près et s'élève jusqu'au col d'Allos.
Alors, un magnifique panorama charme le voyageur.
C'est l'imposant cirque de montagnes de la vallée de l'Ubaye.
Pendant qu'il descend, avec une allure parfois vertigineuse, à travers les pentes gazonnées de Valgelaye, le bois de Gâche, la gorge des Agneliers et les précipices de la Malune son regard, s'éloignant inconsciemment du danger, se promène émerveillé sur les coteaux boisés qui s'étendent sous le pic Pain-de-Sucre, depuis Baume-Longue jusqu'à Uvernet.
Elle est donc légitime l'admiration de l'auteur du Guide de l'Alpiniste, qui, renchérissant sur sa première impression, ajoute
" qu'à elle seule, cette route vaut le voyage de Nice, de Marseille, ou de Paris à Barcelonnette, et qu'Allos est admirablement situé comme centre d'excursions très agréables, mais qu'il est encore mal connu des touristes de toute nationalité".
Ce qui autrefois empêchait les touristes d'arriver chez nous, c'est que la montagne de Valgelaye était infranchissable en voiture et d'un accès difficile à cheval.
Ce qui les arrête encore aujourd'hui, c'est qu'il n'y a, sur notre nouvelle route, qu'un insignifiant service fait, dans la saison d'été, par un messager qui va à Barcelonnette le vendredi, pour en revenir le samedi.
Lorsqu'un courrier partira chaque jour de cette ville pour Allos, comme pour Saint-Paul et Larche, notre pays verra arriver, pendant l'été, de nombreux visiteurs, même avant l'achèvement du chemin de fer de Digne à Nice.
Note (9)

5.-Traîneux chasse-neige. Cables porteurs.

La route nationale n°208 est un bienfait, même dans la saison d'hiver, pour les habitants de la haute vallée du Verdon, non du côté de la montagne, où quelques rares piétons peuvent seuls s'aventurer, mais depuis le village de la Foux jusqu'à Thorame-Haute.
On peut en effet y faire circuler, non le traineau léger sur la neige solide, dont parle le poète Delille,
Note (10)   mais un large et lourd traineau, en forme de triangle, qui divise la neige et l'écarte de la voie.
Lorsque ce moyen de rendre nos routes praticables en hiver a été inauguré, il n'y avait qu'un seul traîneau dans la région, et, quand il arrivait à Allos, la neige était durcie par le froid et le piétinement.
Pour obvier à cet inconvénient, le conseil municipal d'Allos demanda, en 1881, un traîneau permanent, qui lui fut accordé par l'administration des ponts et chaussées et qui fonctionne très bien aujourd'hui.
On a établi, dans plusieurs hameaux d'Allos, des moyens de transport qui suppléent avantageusement, dans certains cas, aux charrois ordinaires, aux routes et aux chemins muletiers :
ce sont les câbles porteurs.
Ce système de charroi, dû exclusivement à l'initiative privée, coûte peu et il rend de notables services aux propriétaires ruraux.
Les cultivateurs qui peuvent l'employer économisent des ouvriers et des bêtes de somme ou de trait, surtout pendant la fenaison.
En quelques secondes, les roulettes légères du câble métallique, fixé, d'un côté, au bord d'un pré ou d'une forêt d'un difficile accès et, de l'autre, à côté d'un grenier à foin ou d'un bûcher, amènent des quantités considérables de bois ou de fourrages.
Quand les passants voient une de ces trousses franchir l'espace au-dessus de leurs têtes, il leur semble qu'ils voient un aigle des Alpes fendant l'espace pour s'abattre sur une proie.
Le Guide de l'Alpiniste fait espérer aux touristes qu'en visitant la vallée de Barcelonnette, pendant le mois d'août, ils pourront voir fonctionner les câbles porteurs.
Leur établissement ne remonte pas, chez nous, à un quart de siècle.
Le plus ancien est celui de l'Herbe-Blanche, qui fut établi en 1887, par la famille Michel, du Villard.
D'autres ont été ensuite placés à la Foux, à la Beaumelle, au Foreston, à Bouchiers, etc,...
Les habitants de nos Alpes auraient besoin, - pour les campagnes situées sur les hauteurs, - de câbles porteurs perfectionnés, pouvant monter et descendre les fardeaux, et même servir d'ascenseurs pour les personnes; mais ce progrès ne pourra se réaliser qu'avec le concours de l'Etat, qui ferait de la bonne administration en encourageant, par ce moyen et par d'autres, les agriculteurs à ne pas abandonner les terres de leurs pères.

6.-Organisation tardive du service des postes.

Un de nos compatriotes qui faisait le commerce en Turquie d'Asie, il y a un demi-siècle,
Note (11)   racontait que, dans la ville de Trébizonde, on déposait les correspondances dans une salle, où chacun venait prendre les lettres à son adresse.
C'est à peu près de cette façon que l'administration des postes était organisée dans la haute vallée du Verdon, vers la fin du dernier siècle, si nous en jugeons par les délibérations de la commune d'Allos.
Le 6 mai 1792, le conseil, après avoir constaté qu'un service de piéton avait été établi, en 1770, entre Allos et Colmars, délibère sur ce service qui était, dit-il, " de toute utilité et nécessité, puisque les dépêches de la commune passaient quelques fois les huit jours à la poste, et, nombre de fois, les lettres étaient égarées.
Mais, ajoute-t-il, le piéton, à qui la délivrance a été faite aux enchères, est illettré.
Plusieurs curieux ou trop pressés allaient au devant de lui et inspectaient tout ce qu'il apportait.
"Il n'avait ni sac, ni malle, et plusieurs fois les lettres et paquets sont arrivés mouillés par la pluie ou la neige.
Pour prévenir cet inconvénient, les officiers municipaux ont fait faire un sac à peau, qui se ferme à deux clefs."
Note (12)  Le conseil décida d'envoyer copie de cette délibération au directeur des postes de Colmars et aux administrateurs du directoire du département.
Dans une autre délibération, on nomma le citoyen Pierre Gilly commis (piéton ) , à la charge par lui :
"1° De se conformer à l'arrêté du directoire exécutif du 4 nivôse an V ;
"2° De porter à la poste ( à Colmars ) les lettres et dépêches de tous les citoyens du canton qui lui seront remises et de rapporter celles qui s'y trouveront et de les rendre de suite aux habitants du chef-lieu, et le plus tôt possible à ceux des hameaux; moyennant un sou pour chaque lettre ou paquet venant de la poste seulement, que chaque particulier sera tenu de lui payer, en sus de la taxe; à la réserve néanmoins des gazettes ou papiers publics, pour lesquels il ne pourra être exigé que douze sous par an par abonnement;
"3° De porter au bureau de l'enregistrement ( à Colmars ) les actes qui lui seront remis par les particuliers ou par l'huissier et de les rapporter, lorsqu'ils lui seront remis par l'enregistreur, moyennant un sou par pièce."
Le traitemnt fixe de Pierre Gilly, convenu entre lui et la municipalité, était de 44 livres.
Le 22 mai 1840, le conseil municipal demanda un facteur entre Allos et Barcelonnette, depuis le mois de juin jusqu'au mois de novembre.
L'administration des postes répondit par un refus, et le service continua d'être fait par un facteur qui, partant chaque jour de Colmars, était dans l'impossibilité absolue de desservir dix-neuf agglomérations d'habitants, disséminés dans une commune de 11.663 hectares de superficie.
Enfin, en 1857, Allos obtint une distributrice des postes et un facteur local.
Cette importante amélioration fut bientôt complétée par la conversion de la distribution en recette, en 1874; par l'adjonction à cette recette d'un bureau de télégraphe, en 1877, et d'un deuxième facteur communal.
A partir de 1879, " le courrier de Saint-André à Colmars arriva en voiture jusqu'à Allos, et, actuellement, deux courriers desservent la haute vallée du Verdon, l'un par Notre-Dame de la Fleur et l'autre par Thorame-Basse."
Note (13)
Les progrès du service postal ont donc été considérables, en ce dernier quart de siècle, mais il a fallu les attendre longtemps.

7.-Une brigade de gendarmerie remplace celle des douanes.

Une brigade de gendarmerie a été établie à Allos en 1855, deux ans avant la création de la distribution des postes, cinq ans avant le départ de la brigade des douanes, envoyée, ainsi que les autres brigades de la région, à la nouvelle frontière, tracée dans les Alpes, en 1860, après l'annexion de Nice et de la Savoie à la France.
Pendant plus d'un demi-siècle,   - depuis l'institution de la gendarmerie actelle ( 1790 ) ,
Note (14)  -    le gouvernement avait cru que la pacifique population d'Allos n'avait pas besoin de gendarmes, mais il a décidé de lui en donner une brigade, dès que la construction de nouvelles routes eut amené beaucoup plus d'étrangers et surtout un plus grand nombre d'Italiens dans notre vallée.

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Notes:
( ci-dessous les 14 notes de ce chapitre)

(1) Ancien manuscrit appartenant à la famille Pellissier Joseph, fils de Hyacinthe, du Seignus-Haut.
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(2) Ce plateau s'appelle et s'appellera toujours le Fort.
J'ai visité souvent, pendant ma jeunesse, la partie des fondations qui était à découvert.
Le propriétaire actuel du Fort a enlevé la plupart des pierres de cette maçonnerie et recouvert le reste de terre labourable.
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(3) L'ordonnance de Louis XIII était générale.
J'ai dit plus haut p.299
( Chapitre VI de la 3° Partie ) que le maréchal de Montréal profita de la courte durée de la domination française sur nos pays pour ordonner la démolition des fortifications d'Allos.
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(4) Les communes ont encore aujourd'hui à leur charge les chemins vicinaux.
Quand la commune d'Allos pourra-t-elle rendre carrossables les chemins du Brec, du Villard et du Seignus ?.
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(5) Ces dans ces eaux que les habitants d'Allos faisaient rouir le lin, qu'ils ont cessé de cultiver, depuis quelques années.
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(6) Comme les autres communes intéressées, la commune d'Allos délibéra, le 2 avril 1882, sur l'enquête réglementaire d'utilité publique.
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(7) Paroles prononcées par M. Garcin, représentant d'Allos, au conseil général, séance extraordinaire d'octobre 1880.
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(8) Guide de l'Alpiniste dans la vallée de l'Ubaye, par Coolidge, édité par la station de Barcelonnette, à l'occasion du Congrès du C.A.F, en 1898.
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(9) Le tronçon de Saint-André à Puget-Théniers, par Notre-Dame de la Fleur, n'est pas encore construit, mais déjà on travaille au tunnel de la Colle-Saint-Michel.
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(10) Voir les Trois Règnes de la nature.
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(11) M. Arnaud, de Thorame-Haute, alors consul belge à Trébizonde.
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(12) Le sac de peau coûta 6 livres et quelques sols.
L'une des deux clefs fut confiée au directeur des postes de Colmars.
Les officiers proposèrent de mettre l'autre entre les mains de deux conseillers d'Allos.
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(13) Par une anomalie difficile à comprendre, le courrier de Thorame-Basse, qui marche pendant le jour, s'arrête à Colmars en hiver, tandis que celui de Notre-Dame de la Fleur arrive chaque jour à Allos, pour en repartir, en toute saison, à 10 heures du soir.
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(14) Elle fut établie par un décret de l'Assemblée nationale du 22 décembre 1790, pour remplacer la maréchaussée.
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