Choix de Lecture

CHAPITRE VI.

1.Les invasions des Sarrasins en Provence, divisées en trois périodes.

2.Leurs conquêtes en Espagne et dans le Midi de la France.

3.Ils ravagent la vallée du Rhône avant la bataille de Poitiers.

4.Ils s'emparent de la Provence, en 737, par la trahison de Mauronte.

5.Première expédition de Charles Martel en Provence ;
nouveaux massacres après son départ.


6.Charles Martel et Luitprand délivrent la Provence.

7.Les habitants d'Allos réfugiés à Saint-Pierre ;
leur église paroissiale et leur cimetière en ce lieu.

(711- 739.)

 

1. Les Arabes, qui depuis leurs conquêtes en Afrique, sont appelés Maures ou Sarrasins, envahirent la France au VIIIe siècle, pour y établir leur domination, comme ils l'avaient établie en Espagne.

Leurs invasions en Provence durèrent ou se renouvelèrent pendant trois longs siècles, et on les divise en trois périodes distinctes
Note (1) dont la première et la troisième sont les époques les plus lugubres de notre histoire.

1° Appelés par le traître Mauronte, ils passèrent le Rhône et essayèrent d'ajouter la Provence à leurs possessions du midi de la France. Il fallut que Charles Martel vint deux fois des frontières de la Saxe pour nous délivrer du joug musulman. C'est, a-t-on dit avec raison, l'époque des grandes armées et des grandes batailles.

2°. Sous les premiers rois carlovingiens, les Maures, voyant qu'ils ne pouvaient détacher la Provence du royaume de Pépin et de Charlemagne, entreprennent de la ruiner par des courses rapides. Ils débarquent à l'improviste dans la Camargue, à Marseille, à Nice, etc., pillent les villes et les campagnes et disparaissent, après avoir rempli leurs vaisseaux légers d'esclaves et de butin.

3°. Enfin, à l'origine du royaume de Provence, dès les premières années de Louis l'Aveugle, peut-être même du vivant de Bozon (879-888), les Sarrasins s'emparent des montagnes des Maures (Fraxinet), s'y fortifient, appellent des renforts d'Espagne et, profitant des divisions et des discordes civiles qui déchiraient le pays, s'y établissent pour un siècle. Cette dernière période est celle des plus grands malheurs de la Provence. De la mer aux montagnes de la Suisse, elle fut ravagée et devint un véritable désert, que les bandes incendiaires parcouraient librement.

Les événements de la deuxième période, ayant eu lieu surtout sur le littoral, sont en général étrangers à nos montagnes et, par conséquent, à l'histoire d'Allos. Je n'ai donc à m'occuper que des deux grandes invasions sarrasines du VIII° et du X° siècle, dont la première fait l'objet du présent chapitre et la deuxième celui du chapitre suivant.

2. En 711, les Maures passèrent le détroit de Gibraltar et, en huit mois, dit un historien, ils s'emparèrent de l'Espagne, qui ne put s'affranchir de leur domination qu'après huit siècles de résistance et de combats.

En 718, ils parcouraient la Septimanie, c'est-à-dire le midi de la France, depuis les Pyrénées jusqu'au Rhône. De 729 à 732, ils traversaient le Rhône et ravageaient une partie de la Provence, mais en se dirigeant vers le nord et sans s'écarter de la vallée de ce fleuve.

3. Ainsi une armée sarrasine remontait le Rhône, tandis que le gros de l'invasion barbare arrivait, par l'ouest, dans les plaines de Tours, où ces deux armées devaient n'en faire qu'une.

De leur côté, Eudes, duc d'Aquitaine, et Charles Martel se réunirent non loin de Poitiers, et c'est là qu'allait se décider le sort de notre patrie. La bataille eut lieu en octobre 732 ; les Sarrasins furent complètement vaincus, et Abdéramane, leur chef, fut trouvé parmi les morts. La Victoire de Poitiers sauva la France, l'Europe et la civilisation.

4. Cependant les Sarrasins possédaient encore la Septimanie, leur première conquête en France, et ils marchèrent de nouveau vers la Provence, qui leur fut livrée par l'infâme Mauronte, préfet de Marseille. Les villes d'Arles, de Saint-Remy, de Tarascon, d'Avignon, de Cavaillon, d'Apt, etc., tombent en leur pouvoir. Ils ravagent toutes les contrées environnantes, profanant les lieux saints, souillant les monastères, livrant aux flammes le butin qu'ils ne pouvaient pas emporter, prenant comme esclaves les hommes, les femmes, les enfants, et les transportant en Espagne.

Les villes et autres lieux qui eurent particulièrement à souffrir de leur cruauté et de leur brutalité sont : Avignon, où ils commirent mille dégâts ; Arles, où ils égorgèrent les habitants ; Aix, qu'ils dépeuplèrent par le fer et le feu ; Cimiez, qui fut ensevelie sous ses ruines ; l'île de Lérins, où cinq cents religieux furent massacrés, avec saint Porcaire, leur supérieur ; le monastère de Marseille, où sainte Eusébie et ses quarante religieuses se coupèrent le nez et se firent de profondes blessures au visage, afin de ne pas subir les plus humiliants outrages.
Ces courageuses vierges furent massacrées, comme les moines de Lérins, et remportèrent la palme de la virginité et celle du martyre. Mais détournons nos regards de toutes ces horreurs, pour les tourner vers le libérateur qui vint au secours de l'humanité outragée.

5 Charles Martel était dans le Nord, où il guerroyait contre les Frisons, les Saxons, etc., lorsqu'il apprit ces nouveaux brigandages, et il prépara aussitôt son départ pour le midi. Childebrand, son frère, le précéda et vint mettre le siège devant Avignon, dont les barbares avaient fait leur place d'armes. Charles arriva bientôt et emporta la ville d'assaut. Il s'empara ensuite des autres villes de la Provence, tombées au pouvoir de l'ennemi, fit main basse sur tous les Sarrasins qu'il y trouva et obligea les autres et le traître Mauronte lui-même à fuir vers les montagnes, où ils continuèrent leurs barbares dévastations.

Afin d'infliger le même châtiment aux Sarrasins du Languedoc, l'armée française se dirigea vers cette région, comme un torrent impétueux qui renverse tout sur son passage.
Les fortifications des principales villes du midi furent rasées, pour que les infidèles n'eussent plus la facilité de se cacher derrière leurs remparts.
L'archéologie moderne reproche à Charles d'avoir pris ce parti extrême ; mais, s'il ne l'avait pas pris, dit un historien, il n'y aurait plus en France d'autres archéologues que des musulmans. Narbonne ne fut pas démantelée.
Cette ville, boulevard des Sarrasins dans le Midi de la France, était assiégée par Childebrand, pendant que son frère taillait en pièces une armée qui venait à son secours ; mais, comme le siège traînait en longueur, les Français, quittèrent la Septimanie, pour se diriger vers le nord, où les Saxons s'étaient révoltés.

Ces événements avaient lieu en 737, d'après le continuateur de Frédégaire, qui a écrit sous l'inspiration de Childebrand lui-même, et selon la chronique de Fontenelle, dont l'auteur vivait à peu près à la même époque. Cette date est très importante pour l'histoire d'Allos et de tous les pays qui se trouvent à gauche de la Durance, parce qu'elle nous fait connaître le commencement des ravages de Mauronte et de ses partisans, dans cette région.

En effet, les Sarrasins qui n'étaient pas tombés sous la main des soldats de Charles Martel cherchèrent un refuge dans les montagnes, de telle sorte que Mauronte, selon la remarque de M. de Rey, était "maître du pays entre la Durance et la mer", même avant le départ de l'armée française pour le Languedoc. Il posséda donc les vallées de l'Ubaye, de la Bléone, du Verdon, etc., et là surtout les féroces envahisseurs, qui le suivaient, pouvaient se livrer impunément au meurtre et au pillage, aucune résistance sérieuse ne pouvant être organisée contre eux, dans des localités attaquées à l'improviste et possédant peu d'habitants. Honoré Bouche ne fait pas même la restriction de M. de Rey et il affirme que, deçà et delà la Durance, tout fut au pillage et à la merci de ces barbares, qui brûlaient les temples et les documents anciens des églises, détruisaient les villages, etc.
Albert, dans son Histoire du diocèse d'Embrun, parle comme Honoré Bouche.
Barcelonnette et le diocèse de Senez eurent beaucoup à souffrir, pendant cette première invasion des barbares africains.
"Il fallut le vainqueur de Poitiers pour les chasser des Alpes, dit un auteur de nos jours, mais la vallée de Barcelonnette n'en avait pas moins été dépeuplée
Note (2) .
M. Feraud ajoute qu'à cause de cette dépopulation cette vallée fut appelée Vallée Noire
Note (3).
L'auteur de l'Histoire du diocèse d'Embrun lui avait déjà donné ce nom.

"Le catalogue des évêques du Diocèse de Senez se trouve interrompu, dit Fisquet
Note (4); c'est l'époque de l'invasion des Sarrasins.
Ces fanatiques sectateurs du Coran brûlaient les villes, les églises, les monuments historiques écrits avec la pierre ou sur les parchemins.
Les habitants de Senez auront été dispersés, la ville dépeuplée et la série des évêques interrompue...
C'est ici qu'il faut prendre la contrepartie du vieil adage :
"Heureux les peuples qui n'ont point d'histoire !".

Allos subit le malheureux sort de Barcelonnette, de Senez, etc., et nous dirons bientôt ce que firent nos pères pour prévenir le retour des bandes de Mauronte.

Cependant ces barbares, voyant qu'ils avaient épuisé par leurs rapines les ressources des malheureux habitants de nos montagnes et sachant, d'ailleurs, que l'armée française du duc d'Austrasie était de nouveau occupée dans le nord contre les Saxons, se dirigèrent vers le midi de la Provence. Ils mirent à feu et à sang tout le pays, jusqu'à Arles.
Note 5

6.Charles Martel se dirigea de nouveau vers la Provence, précédé comme la première fois, par son frère Childebrand. Pour que cette deuxième expédition eût un résultat plus complet et plus durable que la première, il demanda le concours de Luitprand, roi des Lombards, dont les Etats comprenaient tout le Piémont.

Ce prince, qui commandait aussi son armée en personne, se mit aussitôt en marche vers les Alpes.

Les deux armées, opérant simultanément, l'une sur le versant oriental de ces montagnes, l'autre sur le versant occidental, et descendant ainsi jusqu'aux rivages de la Méditerranée, chassèrent les Sarrasins de nos montagnes, les poursuivirent jusqu'aux bords de la mer, où ces infidèles furent exterminés ou faits prisonniers. Ceux d'entre eux qui purent échapper au fer des vainqueurs allèrent rejoindre les Sarrasins du Languedoc.

Dans cette guerre, l'armée de Luitprand a-t-elle opéré exclusivement sur le versant italien, ou bien a-t-elle étendu ses opérations dans la partie montagneuse des Alpes françaises et provençales ?
Plusieurs auteurs sont favorables à cette dernière opinion. Papon dit nettement que, tandis que les Français chassaient les ennemis de la basse Provence, c'est-à-dire de la vallée du Rhône, de Marseille et d'ailleurs, les Lombards poursuivaient les troupes de Mauronte dans les montagnes, et Fournier, auteur de l'Histoire des Alpes-Maritimes, certifie que Luitprand passa à Embrun, qu'il y logea, rendit cette ville à la liberté et, de là, alla se joindre à Charles Martel. Dans ce cas, les Lombards, qui, deux siècles auparavant, avaient parcouru les Alpes en dévastateurs et en barbares, les auraient visitées en soldats civilisés et en libérateurs, et ils auraient été reçus comme tels par nos pères, dans les vallées de Barcelonnette, de Seyne, de Digne, du Verdon du Var, etc.

L'infâme Mauronte se retira avec quelques bandes sarrasines dans les forêts impénétrables situées entre Hyères et la rivière d'Argens et qui portèrent, depuis cette époque, le nom de Maures.

D'autres infidèles avaient sans doute également échappé à la poursuite des armées libératrices et trouvé un refuge dans nos montagnes plus facilement que dans les collines du bord de la mer, car il est impossible qu'une armée visite tous les étroits défilés, tous les sommets escarpés, toutes les anfractuosités des Alpes. De là, comme des montagnes des Maures, ils descendaient dans les villages isolés et ils continuaient ainsi leur vie de brigandage.
Plus tard, ils s'établirent sur les terres dont ils s'étaient emparés et contractèrent même des alliances avec les légitimes possesseurs.

Cependant la Provence était délivrée, l'autorité française rétablie, et Charles Martel, emportant la reconnaissance et l'admiration de tous ceux qui lui devaient leurs biens, la paix et la liberté, reprit le chemin de l'Austrasie, où il mourut deux ans après (741).
Note (6)

La première invasion des Sarrasins dura deux ans, dans la vallée du Rhône, à Aix, à Marseille, etc. Elle fut de plus courte durée chez nous, car ces barbares n'envahirent les montagnes qu'après avoir été refoulés par la première armée française, et, pour la plupart, ils descendirent vers Arles, dès qu'ils surent que cette armée était retournée dans le nord, au-delà du Rhin. Dans ce peu de temps, ils ruinèrent entièrement nos pays, comme nous l'avons déjà dit, et ils le dépeuplèrent.

Un de nos principaux historiens résume en ces termes, d'un navrant laconisme, leurs ravages dans les villes et dans les villages, dans les plaines et dans les montagnes :

"Nous regrettons encore aujourd'hui, dit-il, les actes publics et les monuments littéraires qu'ils livrèrent aux flammes, avec les églises et les monastères où ils étaient déposés. De là, vient que l'histoire de ces siècles est enveloppée d'épaisses ténèbres ; elle ressemble à la campagne de la province, qui n'offrait aux yeux du spectateur que l'horreur d'un vaste désert. Si, du sein de ce chaos, il s'échappe quelques rayons de lumière, ce n'est que pour nous montrer le triste spectacle de l'humanité outragée. "

" Il faut encore attribuer à ces brigandages l'ignorance où nous sommes sur la position des anciens lieux, qui répondait à la description que les auteurs romains avaient faite de la Provence, et, en particulier, ce que nous lisons dans l'itinéraire d'Antonin : La plupart des bourgs furent détruits, et les habitants périrent par le fer, ou par le feu, ou par la maladie, ou par la faim. La dépopulation fut si grande qu'on ne pensa plus à les rétablir, et quand des temps plus heureux commencèrent, le souvenir des désastres passés fit abandonner les lieux qui en avaient été le théâtre. On se dit que les hauteurs et les endroits escarpés seraient une retraite plus sûre contre les attaques des ennemis, ou contre la surprise des brigands. "

Tel était, d'après Papon ,
Note 7 l'état de tous les pays de la Provence, à la fin de la première invasion des Sarrasins.

7. C'est ici que trouve naturellement sa place le récit de ce que firent les habitants d'Allos, pour échapper au danger.

Il est certain qu'une fois au moins ils se sont retirés sur la colline de Saint-Pierre, un des contreforts du pic appelé Rochegrand, afin d'y trouver la sécurité qui n'existait plus pour eux ailleurs.

En effet, dans un procès-verbal de l'an 1699 , Mgr Soanen, évêque de Senez, dit qu'après avoir fait la visite épiscopale de l'église paroissiale et des chapelles du chef-lieu, il visita les chapelles foraines ou rurales, en commençant par Saint-Pierre, ancienne paroisse.

La tradition dit également qu'il y avait un cimetière à côté de cette chapelle, et la tradition est ici appuyée sur l'usage immémorial de chanter, chaque année, le jour de la fête de saint-Pierre, à l'issue de la messe, un Libera pour les morts qui reposent dans ce cimetière. Ces morts sont très nombreux, puisque l'action du temps , en corrodant peu à peu le petit plateau, surtout du côté du levant, met sans cesse à découvert des ossements humains..

Il y a donc eu en cet endroit une agglomération d'habitations, à l'occasion d'une ou de plusieurs calamités publiques. Or, après avoir étudié avec soin les traditions locales et ce que disent les historiens provençaux de la première invasion musulmane, j'estime que nos pères ont cherché, pour la première fois, un refuge à saint-Pierre, pendant cette invasion. Le quartier est aujourd'hui tellement dénudé par les orages qu'il ne conserve plus que quelques rares vestiges des murailles qui l'entouraient autrefois. Longtemps après les Sarrasins, deux tours le défendaient : l'une, au levant, près du bois de Vacheresse ; l'autre, au couchant, sur la rive gauche du torrent de Bouchiers, et dont on voit encore les premières assises dans un champ nommé la Tourré, qui fait partie de la campagne de la Basse-Collète. Ces tours ont été construites probablement lorsque le vicomte de Turenne ravageait la Provence, ou à l'époque des guerres de religion, car la distance qui les sépare des anciennes murailles, qu'elles devaient défendre, nous prouve qu'elles n'existaient pas avant l'invention de la poudre à canon
Note (8)

Au pied de la colline de Saint-Pierre, à côté du chemin d'Allos à Bouchiers, il y a un champ qui porte un nom de souffrance et d'effroi ! Pourouns, lous Pourouns ! Ce nom doit, vraisemblablement, son origine aux angoisses de nos ancêtres, exposés à mourir de privations, derrière leurs murailles de défense, ou à tomber entre les mains de leurs ennemis, en allant à la recherche d'un peu de nourriture.

Plus loin, en aval et sur la rive gauche de Bouchiers, il y avait, dit-on, une agglomération d'habitations. Si, comme l'affirme la tradition, un village a existé en cet endroit, appelé encore aujourd'hui les Charrières, il a dû être bâti à cette époque. En descendant du plateau de Saint-Pierre, nos pères n'auront pas voulu s'en éloigner, soit parce qu'ils y laissaient leurs morts et leur église paroissiale, soit pour y retourner plus facilement, au premier signal du danger, soit enfin à cause de la répugnance qu'ils avaient pour habiter de nouveau leur ancien chef-lieu, qui leur rappelait probablement de si tristes souvenirs.

Ce chef-lieu était probablement là où est actuellement Allos, car cet endroit est d'un accès facile, au centre de la vallée et susceptible d'être fortifié.
Ces avantages durent y attirer de bonne heure les Gallitae, qui habitaient le pays depuis dix huit siècles, au moment où eut lieu la première invasion sarrasine.

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(1) Ce sommaire appartient à M. de Rey,dont l'ouvrage sur les "invasions des Sarrasins en Provence", pendant les VIIIe, le IXe et le Xe siècle, est très estimé.
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(2) Joanne,Géographie des Basses-Alpes,P.24.
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(3) Histoire et Géographie des Basses-Alpes, p.16
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(4) Auteur de la France pontificale, Histoire des Archevêques et Evêques de France; Diocèse de Senez,
pp.199-200
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(5) Histoire de Sisteron, par M. de Laplane.
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(6) On reproche cependant à ce grand capitaine d'avoir récompensé ses troupes en leur donnant des terres et des revenus appartenant aux églises et aux monastères, et d'avoir fait sacrer évêques plusieurs de ses guerriers. Ce qui l'excuse, jusqu'à un certain point, c'est la nécessité où il se trouvait de s'attacher son armée, qui le suivait avec tant de fidélité du nord au midi pour le bon combat. Ce procédé fut cependant une faute grave, dit Amédée Gabour (Histoire de France,t.I,p.203.)
Ajoutons qu'il fut une des causes du triste état des diocèses de France et, en particulier, de notre diocèse de Senez, où l'interruption dans le catalogue des évêques est une des plus longues que l'on connaisse.
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(7)Histoire de Provence.t.II,pp.80-81
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(8) Contrairement à l'ordre chronologique que je me suis imposé, je parle ici de ces deux tours, pour donner une idée plus complète de ce que fut Saint-Pierre comme refuge fortifié et pour ne pas être obligé de revenir sur cette question.
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