Quatre seulement de leurs dix enfants ont vécu jusqu'à l'âge adulte:
1- Eugène Napoléon, (1853-1913),l'aîné, il a 18 ans de plus qu'Adrien.
Curé, d'abord à Verdaches, puis à Lambruisse, puis à Angles de 1886 à 1905, et enfin à
Méouilles jusqu'à sa retraite en 1907.
2- Marie Delphine, (1856-1916), qui épouse à 18 ans, Jean Baptiste Valentin CLARIOND de Peynier,
dans le Lavercq, auquel elle donnera dix enfants, cinq garçons et cinq filles.
Devenue veuve, en septembre 1900, elle est hébergée par Adrien alors curé d'Angles.
3- Lucien Emile, (1868-1912) d'abord policier à Monaco, puis Directeur des Services de la Voirie de cette ville,
épouse à Monaco, PETITJEAN Anne, originaire de Verdun-sur-le-Doubs, deux filles naissent à Monaco en 1901 et 1905.
4- PIN Adrien naît le 4 avril 1871, à la Foux d'Allos, il est le dernier des dix enfants du couple.
La famille PIN-MARTIN est profondément catholique, deux soeurs de la mère d'Adrien sont religieuses, un de ses grand-oncles, DONNEAUD Jean Antoine est prêtre, tout comme son frère aîné Eugène Napoléon.
Adrien a des dispositions pour les études, la voie du séminaire semble mieux convenir à ce brillant élève
de la petite école de la Foux.
Lui non plus, ne sera pas cultivateur...
D'ailleurs, ses parents sont criblés de dettes, le contrat de mariage de Marie Delphine avec Jean Baptiste Valentin, du 12 septembre 1874, chez Maître ARNAUD à Barcelonnette en porte témoignage.
Adrien est nommé prêtre le 29 juin 1894.
Sa première paroisse, est un petit hameau isolé de la commune de Senez, à 1100 mètres d'altitude,
qui porte le nom de Le Poil.
Il y exerce du premier octobre 1894 au 31 juillet 1896.
Puis, il est nommé curé d'Allons, du premier août 1896 au 2 novembre 1905.
A partir du 3 novembre il devient curé d'Angles, prenant la suite de son frère Eugène Napoléon qui était curé
d'Angles depuis 1886, et dont le nom est inscrit sur la cloche de l'église.
Remarqué par son évêque, il est rapproché de Digne .
Le premier octobre 1913, il est nommé curé de Mallemoisson, où il officiera jusqu'en 1947.
En 1946, il est promu Doyen Honoraire.
A partir de 1947, il rejoint une maison de retraite pour prêtres, sainte Marie La Pauline, près de Carqueiranne,
dans le Var, où il passe dans le recueillement les cinq dernières années de sa vie.
Il rend son âme à Dieu, le 27 juin 1952.
Sa sépulture se trouve contre le mur de la petite église
saint Charles de Borohmée à La Garde (var).
Adrien était un homme bon et généreux, il a su mettre en pratique les préceptes de sa foi, en apportant aide, amour et réconfort autour de lui, et tout particulièrement à sa soeur Marie Delphine , à ses neveux et nièces, très tôt orphelins de père.
Adrien a été leur tuteur, leur précepteur et leur bienfaiteur, allant jusqu'à emprunter pour pouvoir
les aider financièrement.
Nous en avons la preuve avec le livre de comptes qui nous est parvenu, couvrant la période de 1907 à 1945.
Ses nombreux dons artistiques s'expriment au travers de dessins au crayon, de peintures à l'huile,
ou encore de photographies et cartes postales qu'il fait éditer.
( en Autriche...!, nous a appris un collectionneur, habitant Allons et Carqueiranne)
Beaucoup de ces documents se trouvent aujourd'hui dispersés chez plusieurs descendants de ses neveux et nièces.
Nous pouvons toutefois en présenter quelques-uns :
Certains de ses poèmes, sont achetés plusieurs milliers de francs entre 1920 et 1930, par un éditeur parisien
dont nous ne connaissons que le nom Monsieur PAQUE ....
En 1932,il a édité à compte d'auteur, un livre de poèmes épiques à la mémoire des soldats de la grande guerre :
"L'Epopée de la Gloire", que nous publions ici, sur Internet
intégralement.